Une meilleure prise en compte de la canopée

Les Vert-e-s se réjouissent de l’adoption de la motion 2586 (M 2586 A), que les Vert-e-s ont cosignés, demandant à déterminer un pourcentage de canopée sur le territoire cantonal, à améliorer les futures planifications (PDC, PLQ, etc.), à réfléchir à un mécanisme d’encouragement pour inciter les propriétaires et promoteurs à répondre aux objectifs précités, à promouvoir les démarches de plantation d’arbres chez les particuliers et à collaborer activement avec les communes pour atteindre les objectifs énoncés.

En revanche, les Vert-e-s regrette le refus par le Grand Conseil de la motion 2579 (M 2579 A). Les derniers pronostics du GIEC sur l’augmentation des températures confirment que la situation ne fera qu’empirer ces prochaines années… Ce refus est d’autant plus regrettable que le Conseil d’Etat s’est déjà saisi des demandes de cette motion, à travers sa stratégie d’arborisation [1]. La vision directrice du Conseil d’Etat reprend typiquement l’objectif de 30% de canopée demandé dans la Motion, ainsi que les leviers supplémentaires pour le maintien des arbres dans les projets d’urbanisation (p. ex. l’augmentation des taxes d’abattage). Cette motion visait principalement les espaces publics : les places, les routes, les trottoirs… Tous les espaces communs extérieurs qui sont gérés par les pouvoirs publics – selon les derniers scénarios climatiques – vont devenir de véritables fournaises si l’on n’agit pas rapidement pour les ombrager davantage. Les Vert-e-s souhaitaient, notamment, que l’appui aux communes pour lutter contre les îlots de chaleur et la constitution d’un pôle de compétence cantonal pour faire face au défi de la végétalisation urbaine (canton, communes, institutions de recherche…) soient débattus de manière plus approfondie.

Un crédit d’investissement de 10 millions CHF voté pour la création d’un fonds d’impulsion en faveur d’un plan hydrogène cantonal

Le projet de loi (PL 12936 A) voté, initié par les Vert-e-s, vise à ouvrir un crédit d’investissement sur 5 ans pour la constitution d’un fonds d’impulsion en faveur du développement d’un plan hydrogène cantonal, afin d’accompagner cette innovation à Genève. Ce projet, qui s’inscrit dans la stratégie de la transition énergétique de l’Etat annoncée par Antonio Hodgers en 2021, devra financer des projets de développement de la filière hydrogène, mais uniquement dans les domaines du stockage, de la production, de la distribution et de l’usage pour des applications principalement de la mobilité et du transport routier et lacustre. Le but est de fournir une source d’énergie décarbonée, en produisant de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables – l’hydrogène à partir d’énergies fossiles n’a aucun sens dans le cadre de la transition énergétique. Depuis deux ans, il y a un fort engouement pour l’hydrogène, car cela permettrait de créer de nouvelles filières et de nouveaux emplois dans la production et dans la construction de véhicules. L’usage de l’hydrogène décarboné permet aussi de réduire la dépendance aux énergies fossiles d’importation, ainsi que d’asseoir une indépendance technologique. L’importance d’une production d’énergie locale et décentralisée prend encore une autre ampleur, au regard de l’incertitude de l’approvisionnement énergétique causée par la guerre  en Ukraine. Cela participe aussi à une décarbonation de l’industrie des transports et permet à Genève d’atteindre l’objectif cantonal et européen de neutralité carbone en 2050. Enfin, c’est un moteur fort pour convaincre les entreprises qui émettent beaucoup de carbone d’engager une conversion vers une réduction de leurs émissions sur la base de l’hydrogène.

[1] https://www.ge.ch/document/point-presse-du-conseil-etat-du-22-janvier-2020