Les comptes 2020 ont été présentés jeudi matin par le Conseil d’État et ils sont moins négatifs que le milliard de déficit qui était anticipé au mois de décembre 2020. Les comptes bouclent sur un déficit de fonctionnement 498 millions de francs, notamment grâce à des revenus fiscaux supplémentaires de l’ordre de 427 millions (principalement des correctifs et des rectifications de l’imposition antérieure à 2020) et un apport complémentaire en 2020 de la BNS de 117 millions.

Il convient de noter qu’un déficit important était déjà prévu au budget, du fait des votes populaires de l’année 2019 sur RFFA, la recapitalisation de la CPEG et l’augmentation des subsides d’assurance maladie. Les comptes auraient ainsi pu être presque équilibrés, compte tenu des recettes supplémentaires. C’était sans compter avec l’irruption de la crise COVID et de l’ensemble des soutiens qui ont été accordés par l’État, afin d’en atténuer les impacts économiques et sociaux. On pense ici aux soutiens aux entreprises, aux bailleurs, aux précaires, au tourisme ou encore au commerce. Les subventions octroyées aux institutions s’occupant de la santé ont également connu de fortes hausses. Ces nombreuses aides, sans doute insuffisantes, sont les bienvenues et les député.e.s du groupe des Vert.e.s les ont largement soutenues. 

Dans ce contexte, un élément interpelle les Vert.e.s : le différentiel entre les dépenses d’investissement programmées et réalisées.  Les investissements effectifs se trouvent 20 à 25% au-dessous de ce qui a été voté. Et cela non seulement pour l’année 2020, où les travaux ont été rendus difficiles par la crise sanitaire, mais aussi pour les années à venir, puisque ce sous-investissement s’inscrit malheureusement dans une tendance pluriannuelle. Au vu des effets à long terme de la crise, les Vert.e.s demandent que cette tendance soit inversée avec d’importants investissements en vue de la transition énergétique, la biodiversité, la lutte et protection contre le réchauffement climatique, la végétalisation, la relocalisation des emplois, la formation et la formation continue dans des domaines verts.