Adrienne Sordet

Question écrite déposée par Adrienne Sordet en mars 2023

Texte complet et réponse du Conseil d’Etat: Q 3924 A

Exposé de la question:

Aujourd’hui, la crise énergétique est indéniable dans le monde, mais aussi
en Suisse. Dernièrement, les prix de la facture d’électricité ont fortement
augmenté, et cette augmentation n’épargne pas les ménages genevois.
Passant d’environ 20 centimes à 24 centimes le kWh, un ménage moyen
composé de 4 personnes verra sa facture augmenter de 12 francs par mois,
soit 142 francs par année.

Cette situation est principalement liée au fait que Genève n’est pas
indépendante énergétiquement puisqu’une grande part de sa consommation
d’énergie (plus de ¾) est importée. Ainsi, bien qu’ils soient également
producteurs, les SIG doivent tout de même se fournir sur le marché de gros et
sont soumis aux aléas du marché libéralisé de l’énergie. Nous espérons que la
guerre en Ukraine cesse rapidement et que les prix de l’énergie se
restabilisent. Pourtant, nous ne pouvons pas prédire l’avenir de la situation
géopolitique actuelle et les risques de pénuries semblent plutôt se multiplier
que s’amoindrir. Plusieurs pistes d’actions semblent se dessiner pour pouvoir
pallier cette problématique :

  1. Sur le court terme, y aurait-il la possibilité que les SIG utilisent les
    dividendes qu’ils reçoivent de sociétés dans lesquelles ils ont des
    participations pour réduire la facture des consommateurices en payant
    le différentiel ? Le rôle des SIG est central pour préserver la prospérité
    des ménages genevois. En 2012, la Cour des comptes relevait que les
    SIG prenaient en compte les dividendes reçus dans la tarification de la
    fourniture d’énergie. Est-ce toujours le cas ?
  2. Les SIG allouent une part de leur budget au programme éco21. Au regard des objectifs cantonaux en la matière, cette part n’est pourtant pas suffisante. Les SIG comptent-ils investir davantage de moyens dans ce programme prochainement ? Peuvent-ils le cas échéant s’engager sur des diminutions de consommation permettant de compenser les augmentations des prix de l’énergie ?
  3. Sur le moyen terme, la sobriété énergétique liée à des modifications de comportement et de mode de vie est essentielle pour pouvoir diminuer les consommations d’énergie. Les SIG envisagent-ils un renforcement des partenariats avec les communes et leurs citoyen-ne-s en la matière ?
  4. En parallèle à la sobriété et à l’efficacité énergétique, il est essentiel de sortir des énergies fossiles et de notre dépendance énergétique vis-à-vis d’autres pays. Qu’entreprennent les SIG, ou que comptent-ils entreprendre, afin de renforcer l’autoapprovisionnement énergétique, et plus particulièrement concernant les énergies renouvelables ?
  5. L’Etat compte-t-il renforcer ces différentes actions, si elles ont lieu, à la fois politiquement et financièrement ?

Réponse du Conseil d’Etat