[QUE] HUG : encore des inégalités de traitement ?
Marjorie de Chastonay
Question urgente écrite déposée par Marjorie de Chastonay en octobre 2021
Texte complet et réponse du Conseil d’Etat: QUE 1632 A
Exposé de la question:
Depuis plus de sept mois, des agentes de la division privée du service
propreté et hygiène, soit huit femmes, demandent simplement une équité de
traitement dans leur travail. Dans l’entier de l’hôpital, les agent.e.s du service
propreté et hygiène ne pratiquent pas le nettoyage des lits. Ce travail est
effectué par un service spécial, le pool des lits. Seules les agentes de la
division privée doivent inexplicablement faire ce travail, en plus de leurs
nombreuses autres tâches.
Or, les HUG refusent de rencontrer le syndicat de ces agentes pour en
parler. Et quand les HUG prennent enfin une décision, non seulement celle-ci
ne tient pas compte de la demande des agentes, puisque celles-ci vont devoir
continuer de nettoyer les lits, mais en plus les HUG diminuent encore les
effectifs du service, supprimant deux agentes des effectifs de la division
privée.
D’où ma question ci-dessous :
- Est-ce que le Conseil d’Etat trouve normal que ces employées, toutes
des femmes, et qui demandent un principe cardinal dans l’administration
publique, soit l’équité de traitement avec leurs collègues, ne soient pas
entendues des HUG et que, au contraire, les HUG augmentent encore leur
charge de travail déjà supérieure à celle de leurs collègues ?
Réponse du Conseil d’Etat
L’organisation au sein des unités de la division privée des Hôpitaux
universitaires de Genève (HUG), y compris le nettoyage des lits, existe depuis
plus de 15 ans.
En mai 2021, faisant suite au courrier d’Avenir Syndical demandant la
suppression du nettoyage des lits par les collaboratrices du secteur privé, le
service propreté et hygiène (SPH) a aussitôt organisé une analyse de cette
activité. Il s’avère qu’elle répond parfaitement aux besoins des soignantes et
soignants ainsi que des patientes et patients.
Cette analyse a permis au SPH de constater que les activités réelles des
collaboratrices du service privé étaient inférieures à celles mentionnées dans
leur cahier des tâches. Après avoir mené une réorganisation, en consultation
avec les collaboratrices, un nouveau cahier des tâches leur a été présenté en
juin 2021. Suite à quelques réajustements, le cahier des tâches définitif a été
présenté aux collaboratrices en septembre 2021 pour une mise en application
dès octobre 2021. Ces modifications ont permis de rééquilibrer les charges de
travail et de récupérer 2 ETP qui ont pu être planifiés dans des secteurs plus en
surcharge. De plus, chaque collaboratrice concernée a eu l’opportunité, si elle
le souhaitait, de pouvoir travailler dans des unités où cette activité est organisée
différemment.