Le peuple dit NON à de nouvelles niches fiscales

Les Verts genevois sont enchantés du rejet de la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) par une majorité du peuple suisse. En dépit des arguments mensongers de ses partisans, la majorité de notre population a très bien compris que les pertes fiscales massives pour la Confédération, les cantons et les communes de l’application de la RIE III auraient été destructrices pour notre pays et ses PMEs. En ajoutant des nouvelles niches fiscales pour les multinationales, la RIE III aurait fait peser un risque inacceptable sur les prestations publiques et en particulier le social et l’environnement. Les Verts genevois se réjouissent que la population ait porté un regard critique sur la campagne menée par les lobbies des multinationales et les partis de droite, alors que le coût de leur campagne était 19 fois supérieur (!) à celui des opposants à la réforme.

Suite à cette victoire des partis de gauche, des syndicats et des milieux associatifs, il revient maintenant au Conseil fédéral de proposer une nouvelle réforme fiscale, qui supprime les privilèges fiscaux sans qu’elle ne se fasse au détriment de la population et des prestations publiques. A cette fin, il sera indispensable de supprimer les outils de défiscalisation contestés tels que la NID et de fixer un taux plancher pour éviter une concurrence inter-cantonale pernicieuse. Au niveau cantonal, le Conseil d’Etat devra également retirer ses projets de loi, car ils étaient articulés autour de la réforme fédérale. Pour rappel, les Verts genevois avaient refusé de signer la convention entre les partis gouvernementaux en raisondu déséquilibre entre la taxation du travail et du capital et des attaques répétées sur les prestations du PLR lors du vote du budget 2017 au Grand Conseil.

Le peuple reconnaît ses enfants et rejette les arguments xénophobes de l’UDC

Les Verts genevois saluent la décision d’une majorité du peuple suisse et des cantons de soutenir la naturalisation facilitée des étrangers-ères de 3ème génération. Malgré une campagne xénophobe massive et visant uniquement à attiser la haine, l’UDC, et à Genève le MCG, ont une nouvelle fois été battu en votation populaire. Cette disposition constitue un petit pas, certes, mais essentiel en faveur de toutes les personnes qui font partie de la communauté suisse. En allégeant les démarches de naturalisation de plus de 25’000 femmes et hommes de moins de 25 ans, déjà Suisses dans les faits, le peuple reconnaît ces personnes comme des compatriotes. Ils-elles pourront ainsi participer aux décisions populaires qui les concernent directement, telles que l’avenir des retraites et la préservation de nos espaces naturels. Les Verts genevois continueront toutefois de se battre pour promouvoir la naturalisation facilitée des étrangers-ères de 2ème génération et pour élargir le droit de vote et d’éligibilité des étrangers-ères en Suisse.

FORTA passe la rampe

Sans surprise, et très loin du plébiscite attendu à Genève, FORTA est accepté par une majorité de la population suisse. Si les Verts genevois ne remettent pas en question l’alimentation d’un fonds dédié aux routes (il en existait déjà un !), ils ne peuvent accepter que celui-ci se fasse sur le dos de la population. Le projet du Conseil fédéral visait un équilibre entre la part prélevée dans la caisse fédérale et l’apport des utilisateurs-trices de la route, objectif que le Conseil national a réduit à néant sous la pression des lobbies automobiles. Le projet accepté est tout bonnement un pillage des caisses publiques au profit des transports individuels motorisés. Des coupes importantes sont désormais attendues dans des politiques publiques essentielles telles que la formation, le social et l’agriculture.

FORTA démontre également qu’une majorité des élu-e-s au Conseil national persévèrent dans leur vision obsolète de la mobilité. A l’inverse de tous les pays européens qui rééquilibrent les investissements et misent dorénavant sur une mobilité multimodale visant à réduire la pollution et lutter contre le changement climatique, le Conseil national lui poursuit aveuglément sa politique dépassée du « tout bagnole ». De leur côté, les Verts genevois continueront de se battre pour développer l’offre en transports publics et favoriser la mobilité douce en milieu urbain et rural, seules solutions efficaces en faveur de la santé publique, de la préservation de l’environnement et pour résoudre les problèmes de circulation.

Contacts 

Nicolas Walder, Président des Verts genevoises, 079 550 05 13

Frédérique Perler, Vice-Présidente des Verts genevois, 076 693 58 76