Par Jolanka Tchamkerten, Conseillère municipale à Versoix et membre du comité des Verts genevois

Souvenez-vous de la troisième réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III) ! Le peuple l’a refusée à 60% en 2017, et avec raison, jugeant qu’elle entraînerait trop de diminutions dans les prestations à la population.

Le Conseil fédéral présente un autre projet, un paquet ficelé à une soi-disant réforme de l’AVS. Cette nouvelle version est-elle vraiment différente de la première ? Non, une soeur jumelle, à quelques menus détails près, qui engendrera énormément de pertes fiscales.

Rappelez-vous également que la deuxième réforme de la fiscalité des entreprises (RIE II) a entraîné des pertes dix fois plus importantes que celles qui avaient été annoncées !

Et que dire du projet de réforme cantonale ? Les diminutions pour le canton se chiffreront à 180 millions la première année,  jusqu’à 400 millions la cinquième année. En contrepartie, on nous promet la création d’une fondation pour la petite enfance à hauteur de 20 millions. Mais qu’est-ce, face aux besoins qui se montent à presque 4000 places de crèche ? Des cacahuètes !

Ne soyons pas dupes, les pertes financières engendrées si la réforme est acceptée, entraîneront des coupes dans les prestations à la population. Les communes verront également leurs recettes fortement diminuer et certaines seront obligées d’augmenter l’impôt communal de plusieurs centimes. Voyez ce qui se passe dans le canton de Vaud, où plus de 100 communes ont dû augmenter leurs impôts pour faire face au manque d’argent.

Un dernier élément important : en cas d’acceptation de la RFFA, les femmes en seront les premières victimes, comme à chaque fois qu’il y a des baisses dans les prestations publiques !