
Salaire minimum : la droite genevoise à Berne trahit la volonté populaire
Ce mardi 17 juin 2025, le Conseil national a adopté une motion visant à remettre en cause les salaires minimaux cantonaux, au nom d’une “harmonisation” du droit du travail à l’échelle fédérale. Derrière ce vernis technocratique se cache une attaque frontale contre les acquis sociaux chèrement défendus dans plusieurs cantons, notamment à Genève, où le salaire minimum a été plébiscité par plus de 58 % des votant·e·s en 2020.
Cette décision met en péril le salaire minimum genevois, conquis pour protéger les travailleuses et travailleurs les plus précaires dans un canton au coût de la vie particulièrement élevé. En prétendant que seul le droit fédéral devrait fixer les règles salariales, la droite parlementaire foule aux pieds la volonté populaire et nie les réalités cantonales.
“Ce vote est une attaque déguisée contre la souveraineté cantonale et les droits des personnes précaires. À Genève, le salaire minimum est une bouée de sauvetage pour des milliers de personnes, notamment dans le domaine du care, du nettoyage, la vente ou la restauration. C’est une attaque de la droite contre les femmes aussi qui occupent de nombreux postes dans ce domaine.” – Delphine Klopfenstein Broggini (conseillère nationale / Vert·e·s)
Les Vert·e·s genevois·es s’opposent fermement à cette remise en cause des compétences cantonales. Genève doit pouvoir continuer à fixer un salaire minimum adapté à ses conditions économiques et sociales. Nous refusons un nivellement par le bas imposé depuis Berne, avec l’aide des élu·e·s genevois·es de droite à Berne, qui ne ferait qu’accroître la précarité.