Par Delphine Klopfenstein Broggini et Nicolas Walder, élu-e-s au Conseil national

Les opérations d’expulsions de réfugié-e-s de l’agence européenne Frontex sont au cœur de nombreux scandales. Frontex est visée par l’Office européen de lutte antifraude, OLAF, d’accusations de refoulements illégaux de migrant-e-s en mer Egée. Frontex est dénoncée par un nouveau rapport de l’ONG Corporate Europe Observatory de défendre les intérêts de l’industrie des armes et de la surveillance plutôt que les droits humains. Frontex est poursuivie pour violation des droits humains, par deux demandeurs d’asile qui ont été violemment expulsés alors qu’ils cherchaient à être protégés par l’Union Européenne. Ces affaires à répétition, entravant la protection des droits humains, n’ont pas empêché la majorité du Conseil national d’approuver sans aucune réserve une augmentation du budget annuel pour Frontex à 61 millions de francs jusqu’en 2027.

En tant qu’Etat membre de l’Espace Schengen, la Suisse porte une part de responsabilités dans cette situation inacceptable. Elle devrait dès lors conditionner sa part de financement à une réforme en profondeur de Frontex.

C’est pourquoi ce référendum n’est en aucun cas un rejet de l’UE mais au contraire l’envoi d’un signal fort que les suisses veulent s’y investir afin de rendre les institutions européennes plus compatibles avec le respect des droits fondamentaux. 

Arrêtons de cautionner la ruine du droit d’asile et signons le référendum contre le financement de Frontex ! Il reste un mois et nous manquons de signatures. Nous avons besoin de vous, merci de votre solidarité.

Je signe le référendum

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