Vêtu-e-s de combinaisons blanches, un masque médical sur le visage et un aspirateur à la main, les militant-e-s vert-e-s étaient prêt-e-s ce matin à « nettoyer l’air » sur le boulevard du Pont d’Arve. A travers cette action symbolique, sur une des rues les plus polluées et les plus bruyantes du canton, les Verts genevois ont lancé leur initiative « De l’air, moins de bruit. Préservons notre santé face à la pollution ».

 Chaque année, plus de 3’000 personnes meurent en Suisse des causes de la pollution de l’air et les nuisances sonores détériorent toujours plus notre qualité de vie. En parallèle, les coûts de la santé explosent et notre environnement se dégrade fortement. Et pourtant, face à certains lobbys, nos autorités semblent incapables de prendre les décisions pourtant indispensables à la préservation de notre qualité de vie et de notre santé.

« Le droit à un environnement sain doit servir de guide pour toutes les politiques publiques », Nicolas Walder, Président des Verts genevois

 Cette initiative exige de l’Etat des actions concrètes de lutte contre la pollution de l’air et le bruit afin de favoriser la santé publique et améliorer la qualité de l’environnement.

Elle demande à l’Etat  de : 

Réduire durablement la pollution à travers des actions concrètes et efficaces

L’Etat devra diminuer la pollution, en fixant un calendrier progressif de réduction des nuisances, afin d’atteindre le niveau des tolérances fédérales d’ici 2030, en tous points du canton. Il devra mettre en place des actions concrètes et efficaces telles que la modération de la circulation motorisée, l’installation de systèmes de chauffage plus efficients, l’assainissement des bâtiments et la réduction des émissions des chantiers, de l’industrie et de l’aéroport.

« Avec cette initiative les 90’000 habitants riverains de l’aéroport auront des lois leur donnant enfin de meilleures garanties pour que, tant du point de vue de l’air que pour le bruit, leur environnement soit amélioré au sens de l’article 19 de la Constitution genevoise « Droit à un environnement sain », Yvan Rochat, Maire de Vernier

Réagir rapidement aux pics de pollution pour protéger sans attendre la santé de la population

A Genève, les seuils d’alerte sont régulièrement dépassés, jusqu’à 50%, comme l’indique l’extrait des données de pollution à particules fines des mois de janvier et février 2017. Des mesures urgentes sont exigées par l’initiative telles que la gratuité des transports publics et le renforcement ponctuel de l’offre, la modération de la vitesse à 80km/h ou la limitation des véhicules les plus polluants.

« La pollution est omniprésente, cette initiative entend rendre visible l’invisible», Boris Calame, Député 

Informer la population en tous points du canton des risques liés à la pollution

L’Etat devra communiquer de manière périodique et actualisée les données collectées sur la pollution de tout le canton. Il devra informer la population concernée de la pollution constatée près de son lieu de travail, de formation, de loisirs et encore d’habitation. Les Genevoises et Genevois ainsi informés pourront dès lors agir en conséquence, en intervenant auprès de l’Etat pour lui demander de respecter le droit constitutionnel de disposer d’un environnement sain.

« Avec nos enfants qui marchent à la hauteur des pare-chocs et que nous devons laisser à l’intérieur lorsqu’il y a des pics de pollution, et l’augmentation drastique des maladies pulmonaires pour les personnes à risque comme nos aînés, nos femmes enceintes et nos nourrissons, sans parler du surmenage lié au bruit et au manque de repos, nous avons le devoir de les protéger et d’être de perpétuels lanceurs d’alerte face à l’inertie de l’Etat. » Marjorie de Chastonay, Présidente des Verts Ville de Genève

 

Contacts 

Nicolas Walder, Président des Verts genevoises, 079 550 05 13

Boris Calame, Député, Député au Grand Conseil, 079 242 21 70

Marjorie de Chastonay, Présidente des Verts Ville de Genève, 077 415 33 50

Yvan Rochat, Maire de Vernier, 078 890 13 52