Par Didier Bonny, co-président des Verts Ville de Genève et candidat au Conseil national

Le lundi 8 avril 2019 restera comme une journée sombre pour toutes celles et ceux qui luttent contre les crimes, les délits de haine et les discriminations dont sont encore trop souvent victimes les personnes homosexuelles, bisexuelles et trans*. En déposant ce jour son référendum contre la révision de la norme pénale antiraciste qui inclue dorénavant l’orientation sexuelle, l’UDF a une fois encore démontré tout son mépris envers cette minorité. Mais gageons qu’une (grande) majorité du peuple suisse ne la suivra pas dans ce combat d’arrière garde! 

Pour en savoir plus et soutenir la campagne en faveur de la révision de la loi :

https://contre-les-discriminations-oui.ch

 

Communiqué de presse de la Fédération romande des associations LGBT

L’Union Démocratique Fédérale (UDF), parti anecdotique et très conservateur d’inspiration chrétienne, a déposé aujourd’hui le référendum qu’il avait lancé contre la révision de la norme pénale antiraciste (article 261bis du Code pénal) qui inclue dorénavant l’orientation sexuelle, mais, hélas, pas l’identité de genre.

Le lancement du référendum contre cette révision par l’UDF n’était à vrai dire guère surprenant de la part d’un parti s’opposant systématiquement à toutes les avancées en lien avec l’égalité des droits pour les personnes lesbiennes, gay, bi et trans (LGBT).

Dans notre démocratie, chaque loi peut être attaquée par un référendum et c’est très bien ainsi. Par contre, utiliser des arguments malhonnêtes pour parvenir à ses fins est scandaleux.

Et c’est ce qu’a fait l’UDF pour obtenir les 50 000 signatures nécessaires en n’hésitant pas dans son argumentaire à détourner l’objectif de la loi en prétendant que « la protection des minorités n’avait pas besoin de censure. » A en croire l’UDF, « cette extension de loi irréfléchie n’est pas la moindre des attaques graves contre des personnes qui s’opposent publiquement à l’idéologie de genre et aux revendications d’associations homosexuelles sur la base de l’éthique chrétienne. » Ce serait donc en résumé les personnes LGBT qui seraient les méchants bourreaux et celles et ceux qui les attaquent les pauvres victimes !

Des milliers de personnes ont été trompées par des démarcheurs (l’UDF a payé une société pour récolter des signatures) qui n’ont pas hésité à dire aux signataires potentiels que c’était un référendum contre l’homophobie ! Un véritable scandale, une honte pour notre démocratie.

Il appartiendra donc au peuple de se prononcer sur cette loi, vraisemblablement au mois de novembre. Gageons qu’il ne se fera pas avoir par le discours incroyablement homophobe de l’UDF et qu’il soutiendra largement cette révision qui permettra de poursuivre les crimes, les délits de haine et les discriminations dont sont encore trop souvent victimes les personnes homosexuelles, bisexuelles et bien évidemment trans* que malheureusement la loi ne prend pas en compte.  

Pour en savoir plus et soutenir la campagne en faveur de la révision de la loi :

https://contre-les-discriminations-oui.ch

Pour la Fédération romande des associations LGBT :

Maya Burkhalter, co-présidente                 Didier Bonny, co-président