En matière de transition écologique, la Ville de Genève vient de franchir une nouvelle étape avec l’adoption de sa Stratégie climat, dont les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050 sont alignés avec ceux du canton. Ambitieuse, elle prend en compte l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre, qu’elles soient ou non générées sur notre territoire. Le Conseil administratif a présenté une Stratégie qui dépasse le seul cadre municipal et ses leviers d’actions directs. N’en déplaise à certain-e-s, elle nécessitera de faire évoluer le cadre légal.

Porteurs de cette Stratégie, nos deux départements tiennent un rôle déterminant. En ce qui concerne l’énergie et les bâtiments, il s’agira de renforcer le développement du solaire photovoltaïque ou supprimer le mazout dans les chaufferies de la Ville. En matière d’environnement, nous augmenterons les surfaces dédiées à la biodiversité et développerons les îlots de fraîcheur, notamment grâce à une désimperméabilisation accrue des sols. Il s’agit aussi d’impulser une autre mobilité et de libérer l’espace public de l’emprise de la voiture en diminuant drastiquement et sans compensation les places de parking en surface.

L’enjeu est à la fois de réduire nos émissions de CO2, de nous adapter au changement climatique et de mettre en œuvre une action transversale qui mobilise la société civile. La Ville ne pourra pas réussir sa transition écologique sans l’adhésion de toutes et tous !

Comme le souligne le dernier rapport du GIEC, les conséquences du dérèglement climatique s’accélèrent. La nature doit retrouver une place centrale dans notre mode de vie, qui doit aller vers davantage de sobriété. Alors que la consommation de biens et services est responsable de 43% de nos émissions de GES, nous devons réapprendre à consommer moins, mais mieux.

Enfin, cette Stratégie porte une attention particulière à la dimension sociale. La Ville s’engage à réduire les inégalités et à protéger en premier lieu les personnes les plus vulnérables face au défi environnemental.