Denis Ruysschaert

Dans la torpeur du début d’été caniculaire, le 21 juin 2022, la Ville de Genève  inaugurait en grande pompe une nouvelle fontaine d’eau pétillante à Genève.

Sa maire, madame Barbey-Chapuis, et le directeur des Services Industriel genevois (SIG) se congratulaient de lutter contre le changement climatique avec cette fontaine « saugrenue » :

  • Aberrant climatiquement : elle propose de lutter contre la chaleur en émettant des bulles remplies de CO2 qui vont contribuer au changement climatique.
  • Énergivore : elle a besoin de beaucoup d’énergie pour fonctionner, avec ses panneaux photovoltaïques qui ne couvrent qu’une partie de ses besoins.
  • Chère : elle coute 30.000 Fr suisse à l’unité.
  • Bizarre écologiquement : elle peut-être discutable pour la santé humaine, aucun être vivant ne s’approvisionnant naturellement en eau gazéifiée.
  • Potentiellement dommageable si la population se détourne de l’eau plate pour demander l’eau pétillante.

Au vu des observations précédentes, la Ville aurait-elle bien pris la mesure de cette nouvelle fontaine :

  1. En quoi cette fontaine participe au plan climatique et stratégique de transition écologique de la Ville de Genève ?
  2. Quels sont les impacts climatiques, énergétiques et de coût (installation, maintenance) de cette fontaine ?
  3. Quel est l’impact de l’installation de la fontaine sur le comportement des habitants : sur leur demande en eau pétillante, sur la demande en eau plate du robinet, sur la demande en nouvelles fontaines à eau pétillante ?
  4. Quel est l’impact de cette fontaine pétillante sur l’utilisation des bouteilles d’eau individuelles pétillantes ?