Vincent Milliard

premier signataire

Considérant :

  • la Motion 2364 « Pour que Genève devienne un canton exemplaire en matière de sécurité sur le chemin de l’école », votée à l’unanimité du Grand Conseil le 12 mai 2017, invitant le Conseil d’Etat :
    • à prendre des mesures concrètes pour sécuriser le chemin de l’école, en s’inspirant des bonnes pratiques dans d’autres régions et pays, et ainsi positionner Genève comme un canton exemplaire en matière de sécurité des élèves sur le chemin de l’école;
    • à soutenir activement les communes qui améliorent le chemin de l’école, par un traitement administratif rapide et circonstancié lorsqu’une modification de l’aménagement routier doit être envisagée afin de mieux sécuriser le chemin de l’école;
  • que les principes énoncés dans la Loi pour une mobilité douce et cohérente (LMCE, H 1 21) donnent la priorité, en zone I et II, à la mobilité douce et aux transports publics ;
  • que plus de 65% des enfants vont à pied à l’école mais que ce chiffre tend à baisser légèrement, depuis quelques années, avec le phénomène des parents taxis[1];
  • que les parents taxis sont de plus en plus nombreux : ils sont 30% en Suisse Romande contre seulement 7% en Suisse Alémanique, ce qui montre que des actions peuvent être mises en place pour réduire le phénomène[2];
  • qu’en 2019, 4 enfants sont décédés dans un accident de la route en Suisse et 169 enfants ont subi des blessures graves[3];
  • qu’environ 80% des enfants victimes de dommages corporels graves dans la circulation sont accidentés à vélo ou à pied, dont 40% sur le chemin de l’école[4];
  • qu’en 2018, à Genève, 46 enfants ont été tués ou blessés suite à un accident de la route (moyenne de 53.2/an enfants tués ou blessés sur les 5 dernières années)[5];
  • que Genève est un canton extrêmement dangereux pour les piétons, au regard de l’accidentalité ;
  • que le chemin de l’école représente un formidable terrain d’apprentissage pour l’autonomisation des enfants ;
  • que les villes de Fribourg[6], Bruxelles[7], Lille[8], Paris, Lyon, Rome[9], Madrid[10] et Londres[11] (et d’autres) ont mis ou mettent en place des projets de Rues scolaires ;
  • que les résultats de ces premières expériences sont extrêmement positifs en terme :
    • de réduction de l’usage de la voiture pour amener les enfants à l’école
    • de réduction de la pollution aux abords des écoles concernées
    • d’acceptabilité du concept de « rue scolaire », notamment chez les parents d’enfants
    • d’augmentation de la sécurité routière aux abords des écoles

invite le Conseil administratif :

  • à prendre langue avec le canton pour pouvoir mettre en place un concept de « Rues scolaires » en Ville de Genève, en vertu de l’acceptation de la Motion 2364 ;
  • à évaluer la possibilité de fermer à la circulation motorisée, les jours d’école, les voies publiques situées à proximité des établissements scolaires ;
  • à utiliser des bornes rétractables (ou des barrières déplaçables) et une signalisation adaptée, afin que, de manière temporaire et à certaines heures de la journée (de 7h30 à 8h15 et de 16h à 16h45) en semaine, certaines voies publiques soit réservée aux écoliers et écolières, ainsi qu’aux piétons, aux piétonnes et aux cyclistes.