Communiqué de presse                                                                                Genève le 18 décembre 2015

Refus du budget 2016

Les Verts regrettent l’absence de budget pour 2016. Au vu de l’accord trouvé entre le Conseil d’Etat et la fonction publique, nous aurions souhaité qu’un consensus se dégage entre les partis gouvernementaux traditionnels autour d’un budget. Un budget de compromis, avec des sacrifices de part et d’autre, mais un budget tout de même, qui aurait offert aux négociations entre employeur et employés une base institutionnelle solide, avec la possibilité de discuter sereinement de mesures permettant de réduire la dette sans s’attaquer frontalement à la fonction publique et aux prestations.

L’obtention de nouvelles recettes, avec l’adoption hier du projet de loi plafonnant la déduction fiscale des frais de transport, constituait une de nos conditions. L’accord entre Cartel et Conseil d’Etat en était une autre. Enfin, il existait une ouverture pour revenir sur certaines coupes prévues dans le projet de budget 2016, notamment concernant les entités subventionnées.

Hélas, nous n’avons pas senti de véritable volonté de dialogue parmi l’ensemble des partis gouvernementaux traditionnels. Le PLR, en particulier, a joué un jeu trouble ces derniers mois, en s’alliant au MCG et à l’UDC pour voter le mécanisme de frein à la dépense plus connu sous le nom de personal stop, faisant fi de l’opposition du Conseil d’Etat.

La soirée chaotique d’hier a confirmé toutes les craintes des Verts, avec un jeu dangereux de billard à trois bandes de la part du MCG, dont le seul objectif était de provoquer le chaos institutionnel dans lequel il s’épanouit.

Les Verts auraient voulu un compromis, les Verts auraient voulu un budget, mais pas à n’importe quel prix, ils ne voulaient pas ouvrir la porte à un jeu de massacre et ont donc refusé l’entrée en matière sur le projet de budget, en appelant le Conseil d’Etat à redéposer un nouveau budget début 2016, négocié avec les partenaires raisonnables du parlement.

Nous regrettons la situation de blocage institutionnel dans laquelle le Grand Conseil se trouve – une fois de plus – mais nous estimons que les douzièmes provisoires sont en l’état moins dommageables qu’un mauvais budget, tant pour l’Etat que pour la population, que l’on oublie un peu trop souvent ces derniers temps dans nos débats parlementaires.

Contacts

Emilie Flamand-Lew, Députée, membre de la commission des finances, 076 575 91 03

Sophie Forster Carbonnier, Députée, membre de la commissaire fiscale, 079 202 33 66