Un grand OUI pour l’avenir !
Alors que la Suisse traverse, selon la droite majoritaire dans notre pays, une crise budgétaire, les inégalités se creusent. Le 1% le plus riche possède 45% de la fortune totale. Les ultra-riches vont bien : le nombre de personnes dont la fortune excède la somme mirobolante de 50 millions a triplé depuis 2005. Elles sont aujourd’hui 2500.
En même temps, les personnes les plus pauvres, mais aussi la classe moyenne, ont connu une stagnation de leurs revenus, c’est-à-dire une baisse de leur pouvoir d’achat. Nous pouvons constater que le turbo-capitalisme effréné a créé des richesses pour quelques personnes extrêmement fortunées sans apporter plus de prospérité à la société dans son ensemble. La promesse d’une économie profitant à l’ensemble de population qui pendant longtemps a rendu le capitalisme acceptable, n’est plus tenue aujourd’hui. Cela fait longtemps que ces ultra-riches ont rompu le contrat social. L’écrasante majorité de la population reste sur carreau, elle n’a plus aucune raison de soutenir ce fonctionnement aujourd’hui.
Pourtant, la majorité de droite, à Berne comme à Genève, accélère la casse : baisses d’impôts et mesures d’économie mettent les prestations et les investissements à mal. Les inégalités se creusent et les mesures nécessaires pour lutter contre le changement climatique et pour atténuer ses effets sur notre territoire restent lettre morte. Cette politique au service des fortunés aggrave la crise.
L’Initiative pour l’avenir, sur laquelle nous voterons le 30 novembre, propose un pas vers une société plus juste. Elle prévoit un impôt de 50% sur la part de l’héritage dépassant 50 millions de francs. Une personne qui hériterait une fortune de 65 millions paierait donc 7,5 millions d’impôts. Cette mesure devra amener 6 milliards de francs d’argent frais dans les caisses de la Confédération et des cantons. L’argent ainsi récolté servira à lutter contre la crise climatique de manière socialement juste.
Cette proposition fait sens car elle ne brise non seulement la politique du désengagement financier et de l’affaiblissement de l’Etat voulue par la droite, mais en plus elle répond au principe constitutionnel du pollueur/payeur selon lequel « les frais de prévention et de réparation [des atteintes à l’environnement] sont à la charge de ceux qui les causent » (art. 74 al. 2 de la Constitution fédérale).
Selon une étude de l’ONG Oxfam, publiée cette année, une personne appartenant aux 0,1 % les plus riches de la population mondiale émet plus de 800 kg de CO2 par jour alors qu’une personne appartenant aux 50 % les plus pauvres émet en moyenne seulement 2 kg de CO2 par jour. Faire passer à la caisse cette catégorie de personnes qui vit sur le dos des autres et hypothèque sur l’avenir des générations futures, et juste et nécessaire. Saisissons l’occasion que nous offre l’Initiative pour l’avenir et disons oui le 30 novembre