[Communiqué] Budget 2026 : en renonçant au débat, la droite adopte une position irresponsable et choisit une gestion préjudiciable à la population
Les Vert·e·s dénoncent le refus par la majorité de droite du Grand Conseil d’entrer en matière sur le budget 2026. En choisissant les douzièmes provisoires, « elle refuse l’obstacle et renonce à exercer sa responsabilité démocratique fondamentale : débattre, arbitrer et fixer ses priorités – tout en renvoyant le sale boulot au Conseil d’Etat », déplore Pierre Eckert, membre de la commission des finances.
Présenté comme un acte de fermeté, ce refus n’est en réalité qu’une fuite politique. Alors même que le projet du Conseil d’Etat contenait déjà des coupes substantielles, la droite préfère « ne pas choisir » plutôt que d’assumer publiquement les réductions de prestations qu’elle réclame depuis des années. Les Vert·e·s avaient accepté l’entrée en matière pour améliorer un budget imparfait, mais perfectible, comme l’exige le rôle du parlement. « Ce projet de budget ne nous convient pas. Mais nous voulions défendre dans un débat nos priorités vertes : prestations sociales pour faire face à la précarité croissante, mesures de préventions de la santé, d’adaptation au changement climatique, mesures pour la lutte contre les violences domestiques – demandées par la majorité l’année passée et retirées de ce budget. Quitte à faire des compromis, quitte à perdre : c’est cela, la démocratie. Ce courage a manqué à la majorité de droite, qui n’a pas souhaité présenter sa ligne : doit-on couper dans la culture ? Dans la Genève internationale ? Dans les subventions aux associations ? Dans la police ? Nous ne le saurons pas. Elle renvoie sa copie au Conseil d’Etat – pourtant lui-même à majorité de droite! » a dénoncé Emilie Fernandez, membre de la commission des finances.
Le refus du budget 2026 et le fonctionnement des douzièmes provisoires aura des conséquences immédiates :
- pour les associations subventionnées, dont les contrats de prestations ne pourront pas être mis en œuvre ;
- pour les services de l’Etat, qui espéraient des ressources (DIP, police, …) ;
- pour la population, qui souffrira d’une diminution des prestations de l’Etat.
Cette non-entrée en matière intervient après la baisse massive d’impôts votée en 2024, qui prive désormais l’Etat de plus de 450 millions de recettes annuelles. « Nous l’avions dit : cela allait faire mal. Aujourd’hui, la droite crée elle-même la pénurie et l’utilise pour justifier des coupes massives », rappelle Pierre Eckert.
Les Vert·e·s se tiennent d’ores et déjà prêt·e·s à combattre le plan d’économies annoncé par le Conseil d’Etat pour le printemps prochain, un plan qui signifiera clairement une détérioration des prestations pour la population de ce canton.
Contacts
- Emilie Fernandez, députée et commissaire aux finances
- Pierre Eckert, député et commissaire aux finances