Par Marcellin Barthassat et André Muller, pour le GT aménagement et urbanisme

Sythèse du séminaire du 6 avril et prochaine rencontre fixée le 22 juin avec l’intervention de Dominique Bourg

Déroulée en trois temps, cette première rencontre d’une trentaine de participants a permis d’aborder une série de thèmes : climat, histoire, économie territoriale, évolution urbaine, relations sociales, et cultures notamment. L’objectif visant à partager de nouvelles connaissances a été bien reçu.

Une première partie introductive, autour de l’évolution de la formation urbaine de Genève-région, fut présentée par Marcellin Barthassat et André Muller. Ils ont montré quelques-unes des générations de planifications territoriales depuis la révolution industrielle du XIXeme siècle jusqu’à aujourd’hui. Le propos s’est attaché à identifier la croissance de la population, de l’économie et ses fluctuations, pour en saisir le contexte. A travers plusieurs données statistiques, le séminaire a pu appréhender les grandes problématiques d’aménagement pour Genève (245 km2), étendues ensuite à l’agglomération franco-valdo-genevoise (2’500 km2).

Garbriel Salerno de la Faculté de géoscience et environnement (UNIL) a confirmé que le réchauffement climatique est indéniablement en cours. Ce deuxième temps du séminaire s’est saisi de l’état global de notre biosphère et des hypothèses de changements climatiques. L’exposé présentait également certaines implications environnementales et sociétales, sachant que nous ressentons actuellement les effets de polutions du siècle dernier. Ce qui signifie que même des mesures radicales prises rapidement ne parviendront pas, au vu de l’inertie ambiante, à un inversement de tendance rapide. Comment tendre alors vers une transition réduisant notre empreinte écologique ?

Fort de ce constat, Laurent Guidetti de Tribu architecture préconise de réfléchir dès lors à un système sociétal, économique, urbanistique et architectural qui soit le plus résilient possible, afin de pouvoir encaisser au mieux les conséquences du réchauffement à venir (rendements agricoles, eau, mobilité, migrations, urbanisation, paysage, etc.). Cette dernière partie du séminaire a exploré différentes attitudes possibles et réponses locales (actions) en matière d’aménagement du territoire, et définir de bonnes pratiques d’urbanisme pour inverser ou rééquilibrer le cours des choses.  

Si la population se solidarise, dans un système politico-économique basé sur un « principe d’écorégionalité » (Philippe Desbrosse), fondé sur la réorganisation territoriale de l’offre et de la demande, il y a donc de l’espoir … avec un retour aux valeurs de « proximité », plus durables et plus efficientes. Or, il nous semble que c’est précisément le chemin que veulent prendre les Verts, dans leurs actions comme au sein de la gouvernance !

Au vu des limites de temps à disposition, la place pour parler des réponses et de la posture de l’écologie politique a manqué. Il aurait fallu prolonger le séminaire l’après-midi par un débat en ateliers et restitution en plénum. Comment s’améliorer pour laisser plus de temps à la parole des uns et des autres ? Reconduire ce type de démarche réflexive serait souhaitable.

Une prochaine rencontre-séminaire est envisagée le samedi 22 juin prochain sur le site des Berges de Vessy (www.lesbergesdevessy) avec la présence assurée de Dominique Bourg et d’un architecte-urbaniste d’un canton voisin.

L’espace est propice à la réflexion, d’autant que l’exposition « Tous sous le même toit », réalisée par l’Association des Berges de Vessy, y est présentée.