Alors que les jeunes feront à nouveau grève pour le climat demain, la commission de l’environnement et de l’agriculture du Grand Conseil genevois étudie actuellement une motion Verte visant à adapter le Plan climat cantonal aux revendications portées par les jeunes.

Depuis janvier, les grèves des jeunes pour le climat se succèdent. Les écolier.e.s, apprenti.e.s et collégien.ne.s y participent par milliers, déterminé.e.s, avec un message incisif et clair : à quoi bon continuer à étudier si l’on n’a pas d’avenir ? Cette mobilisation sans précédent de la jeunesse est salutaire et attend une réponse politique à la hauteur des revendications du mouvement et des enjeux climatiques.

Une nouvelle grève pour le climat est prévue demain et la mobilisation s’annonce à nouveau massive. En parallèle, une motion déposée en février par Jean Rossiaud, député Vert, est à l’étude en commission de l’environnement et de l’agriculture. Intitulée « Une réponse politique à l’appel des jeunes pour sauver le climat ! », elle demande au Conseil d’Etat d’adapter en urgence le Plan climat cantonal aux revendications portées par les jeunes de la grève du climat, en reconnaissant le statut de crise écologique majeure à gérer de manière prioritaire et en réduisant à 0 les émissions cantonales de gaz à effet de serre d’ici à 2030, ou 2050 au plus tard. La motion demande également d’associer les jeunes mobilisé.e.s pour le climat à l’adaptation et à la mise en œuvre du Plan climat.

En pleine période de grèves pour le climat, la commission de l’environnement et de l’agriculture doit apporter son soutien à la motion Verte. Elle ne peut pas faire la sourde oreille face à un mouvement d’une telle ampleur et détermination, qui s’inscrit dans une mobilisation internationale. Alors qu’il est toujours reproché aux jeunes de se désintéresser de la politique, il n’est pas tenable de les ignorer lorsqu’elles et ils passent à l’action, au risque de subir des sanctions sur leur lieu de formation. En outre, les jeunes du collectif Climate Strike ont déposé une pétition au Grand Conseil, lui demandant de déclarer l’état d’urgence climatique, récemment obtenue en Ville de Genève.

Ailleurs en Suisse, les revendications des jeunes sont entendues et prises en compte. L’’état d’urgence climatique a été déclaré par les parlements des cantons de Vaud, Bâle-Ville, Fribourg, Zurich et Zoug, ainsi qu’à Delémont, Wil (SG) et à Olten (SO). Dans le reste du monde, au moins deux pays (Royaume-Uni et l’Irlande) et 300 villes ont déclaré l’état d’urgence climatique.

Le climat n’attend pas : il faut agir de suite, à tous les niveaux, pour protéger notre habitat, celui des générations futures et des autres espèces.