Par François Haas, candidat au Conseil National. Texte paru sur le site vote-climat.ch le 15.09.19

Pour le conseiller national UDC A. Amstutz, les civilistes sont ‘’des affligeantes mauviettes’’. Nous lui répondons qu’avec tous les bâtons dans les roues que notre activité se prend, on est beaucoup plus dignes et méritants qu’il ne pourrait jamais l’imaginer. Le civiliste doit apprendre à travailler avec des enfants; avec des personnes âgées; dans des foyers. Il sert la sauvegarde du paysage suisse, de nos traditions; de nos bien culturels ou de nos associations. En bref, il sert concrètement son/sa prochain.e: là est la grande différence avec les militaires.

Le service civil, c’est garantir une expérience professionnelle à des jeunes parfois perdus. C’est offrir de la responsabilité, de l’engagement, mais surtout des valeurs. Il n’y a rien de plus gratifiant que de servir l’autre et c’est ce dont notre pays à besoin.

Le service civil, c’est plus de 6’000 jeunes par an qui décident de servir la patrie, mais pas sous les drapeaux, ni munis d’une arme. Le service civil, c’est aussi faire preuve de courage: c’est un service beaucoup plus long, il faut se débrouiller tout seul, faire de longues démarches, exercer une activité compliquée, travailler plus que ses futur-e-s collègues, et parfois même se faire ouvertement insulter par des élus bernois à la langue bien pendue qui n’ont sûrement jamais mis les pieds dans un foyer, une crèche ou tout autre établissement social.

Le service civil, c’est donner une alternative à un régime militaire oppressant, polluant et dépassé. On entend malheureusement beaucoup trop parler de l’armée, dont les agissements sont dangereux, et que trop peu des infrastructures sociétales qui tiennent le coup grâce à ces civilistes téméraires.

Que cela vous plaise ou non, Monsieur Amstutz, les uniformes de la Suisse de demain ne seront pas couleur camouflage, non, ils seront bleus et bruns !

Civilement vôtre,

François Haas