A Vernier, un millier de voix s’élèvent contre l’augmentation du trafic de transit
La Ville de Vernier, 6ème ville de Suisse romande, concentre de nombreuses nuisances comme nulle autre commune en Suisse : bruit et pollution de l’aéroport, autoroute au cœur de la commune, présence des pétroliers, etc…. Sans oublier l’important trafic de transit (90% de la circulation !) et les aménagements prévus dans le cadre du développement de la moyenne ceinture routière. En effet, le Conseil d’État prévoit d’augmenter le trafic sur plusieurs grandes routes qui traversent la commune, que ce soit la route de Vernier, la route de Meyrin, l’avenue Louis-Casaï ou l’avenue du Pailly. Sur l’avenue de l’Ain, c’est même 20% de trafic supplémentaire qui est attendu pour atteindre 60’000 véhicules par jour ! Or, sur tous ces axes déjà surchargés aujourd’hui, les normes de bruit sont pourtant largement dépassées et ce dans des quartiers densément habités ou en voie de le devenir. Nous disons STOP !
Les Vert.e.s estiment que le nécessaire désengorgement du centre-ville ne doit pas s’effectuer au détriment de la périphérie. Il est au contraire indispensable de réduire le trafic, en accord avec les objectifs du Plan climat cantonal.
Ce combat n’est d’ailleurs pas limité à la seule commune de Vernier, puisque les mairies de Genève, Lancy, Carouge et Chêne-Bougeries se sont jointes à la démarche. Les cinq communes, qui comprennent environ 60% de la population genevoise, ont fait parvenir une lettre conjointe au Conseil d’État, exprimant leurs vives inquiétudes et leur opposition au projet de moyenne ceinture routière : augmentation du trafic et des nuisances sonores, pollution, effets délétères sur la santé des habitant.e.s, et appelant à des solutions concrètes.
Reconnue par les autorités cantonales, la hausse du trafic est qualifiée de « temporaire », de même que les élargissements de chaussée qui vont avec. Un temporaire toutefois amener à durer… jusqu’en 2035 ! Les promesses rendent les fous joyeux, cela alors même que le Plan climat cantonal prévoit une réduction de 60% des émissions de CO2 à l’horizon 2030. On nage en pleine aberration.
D’une part, il est inconcevable et inacceptable de subir quinze ans de hausse du trafic, du bruit et de la pollution en espérant qu’un incertain élargissement autoroutier les fassent disparaître d’un coup de baguette magique. Par ailleurs, il est difficile de croire que de tels aménagements, coûteux et conséquents, soient réellement provisoires… Reste que les riverain.e.s subissent ces nuisances de plein fouet, par exemple dans des quartiers très peuplés comme Les Libellules, Châtelaine ou Balexert. Des solutions réalistes et durables doivent impérativement être trouvées pour préserver les habitant.e.s des effets néfastes du bruit et de la pollution sur leur santé et leur qualité de vie.
Personnes de contact:
Esther Schaufelberger, cheffe de groupe au Conseil municipal et députée suppléante.
Anne Compagnon, conseillère municipale.