Face à l’urgence climatique et sociale, les Verts genevois ont œuvré pour doter le canton de Genève d’un budget pour l’année 2019. Les institutions sociales, sanitaires et le DIP, déjà priorisés dans le budget initial du Conseil d’Etat, sont encore renforcés grâce aux amendements de l’Alternative, tandis que la traversé du lac en prend pour son grade.

La pauvreté touche ou concerne plus d’un 1,2 million de personnes en Suisse,  les primes d’assurance-maladie non payées constituent 70% des dettes des Genevois.e.s, 5’000 personnes meurent chaque année en Suisse à cause de la pollution, les catastrophes naturelles se multiplient. Dans ce contexte, les Verts ont pris leurs responsabilités, aux côtés du reste de l’Alternative et du MCG, et ont œuvré pour doter le Canton d’un budget pour l’année 2019. L’accompagnement de l’inauguration du Léman express sera le grand bénéficiaire de ce budget, dont la mise en vigueur devrait révolutionner la mobilité de notre région. L’Etat de Genève se voit doté d’une manne supplémentaire dans le domaine de la cohésion sociale (+37 millions), de la formation (+36 millions) et de la santé (+23 millions). Pour faire face à la paupérisation croissante de la population, 25 millions supplémentaires ont été votés, répartis entre l’Hospice général, les HUG, l’Imad, les EMS, le Service de protection des mineurs, des adultes et les infirmières scolaires. Les besoins croissants de la population dans les domaines de la mobilité, du social et de la santé sont ainsi pris en compte.

En tout, plus de 300 postes sont créés pour assurer la délivrance des prestations à la population, dont 177 postes dans l’enseignement public. Rappelons qu’investir dans l’école, c’est faire barrage au décrochage scolaire et à l’absence de diplômes, qui conduit quasi systématiquement à une situation de pauvreté durable.

L’urgence environnementale et climatique requiert elle aussi, plus que jamais, un budget. Genève doit définitivement amorcer sa transition écologique et le plan climat cantonal doit être mis en œuvre dans les meilleurs délais. Le budget 2019 prévoit des ressources supplémentaires dans les secteurs de l’environnement et de l’énergie (+7%), ainsi que pour la mobilité (+3.8%). Enfin, par une très large majorité, le Grand Conseil a décidé de supprimer les nouveaux postes consacrés à l’étude de la Traversée du Lac. En effet, cette chimère ne mérite pas que l’on vote plus de moyen que de raison.

La fonction publique, qui fait les frais de la négligence du Conseil d’Etat ces dernières années, n’est, pour une fois, pas la variable d’ajustement du budget de l’Etat. Il s’en est fallu de peu : les estimations fiscales à la hausse, confirmant un budget excédentaire, ont poussé le Conseil d’Etat à finalement octroyer l’annuité et à renoncer à l’engagement des employé-e-s en période probatoire à un traitement inférieur de deux classes salariales. Pour les Verts genevois, appliquer les mécanismes salariaux est essentiel en vue de défendre un Etat-employeur exemplaire et une fonction publique attractive.

Alors, dans ces conditions, pourquoi refuser de doter le Canton d’un budget ? La droite du Grand Conseil, trop affairée à prôner les baisses d’impôts et à défendre le bouclier fiscal, s’est opposée à ce budget, prétextant anticiper les coupes budgétaires indispensables à la mise en œuvre de la réforme des entreprises. Couper dans les moyens, puis exiger des coupes dans les prestations, la majorité n’a pas été dupe ! Pour les Verts genevois, c’est aller à l’envers du bon sens : renforcer le service public, c’est améliorer la qualité de vie des Genevois.e.s et garantir la préservation de nos écosystèmes.