L’UNRWA est, aujourd’hui, l’acteur incontournable pour venir en aide à la population civile de Gaza. L’acheminent de nourriture est une urgence absolue, afin d’éviter ce qui pourrait – selon la Cour internationale de justice – amener à un risque imminent de génocide.  La majorité des 2,2 millions de personnes qui survivent dans la bande de Gaza sont aujourd’hui hébergées dans des écoles et des abris d’urgence de l’UNRWA. L’agence est la seule à disposer des structures, du personnel et de l’expertise nécessaires pour garantir un acheminement et une distribution suffisante d’aide vitale. Tout affaiblissement de l’UNRWA revient par conséquent à affamer les habitants et habitantes de la bande de Gaza et pourrait être qualifié de complicité de génocide.

Aujourd’hui, cette agence vient en aide à une population de 5’900’000 personnes (dans toute la région, y compris dans la bande de Gaza) en essayant de répondre à leurs besoins dans trois domaines principaux que sont l’éducation, les soins de santé et les services sociaux. Un affaiblissement de l’UNRWA signifie également des perturbations importantes pour l’ensemble de la région et pour les pays qui accueillent les près de 6 millions de Palestiniens et Palestiniennes.

Fin janvier, des allégations suggéraient que des collaborateurs de l’UNRWA avaient participé d’une manière ou d’une autre à l’attaque meurtrière du Hamas qui a causé près de 1200 morts en Israël. Une enquête interne a été lancée, suivie d’un autre examen demandé à trois instituts scandinaves indépendants dont les résultats rassurants ont été publiés récemment. La majorité des donateurs qui avaient temporairement suspendu leur contribution financière à l’UNRWA sont revenus sur leur décision. Parmi eux, l’Union européenne, la France, le Japon, l’Allemagne, le Canada, la Suède, l’Australie, la Norvège, le Danemark, l’Islande, la Finlande et l’Espagne. Encore récemment, le secrétaire général des Nations Unies a réitéré tout son soutien au travail mené par l’agence.

Et pendant ce temps, les chambres fédérales et le Conseil fédéral tergiversent, réduisent drastiquement le montant de la subvention et menacent de la supprimer complètement. Cela n’est pas acceptable face à l’urgence du drame humain qui se déroule sous nos yeux et est indigne de la tradition humanitaire de notre pays.

Avec le vote de cette résolution, le Grand Conseil du canton de Genève, siège européen des Nations Unies et du Comité international de la Croix-Rouge, souhaite donner un signal clair aux autorités fédérales : il faut que la Suisse rétablisse, sans délai et sans restriction, sa contribution à l’UNRWA.

Contacts :

  • David Martin, député et chef de groupe
  • Laura Mach, députée et vice-cheffe de groupe