Les Vert-es ont demandé via la motion (M 3009) une révision sérieuse de la méthode d’estimation des revenus fiscaux afin d’avoir une base fiable pour la planification budgétaire. Pour rappel, les comptes présentés ici avec un excédent de revenu supérieur de 20,7% à ce qui était annoncé  dans un budget déficitaire ont fait l’objet d’arbitrages, au moment des débats budgétaires, pour lesquels des associations ont obtenu moins d’argent que nécessaire, des services n’ont pas été dotés de postes pour répondre notamment aux conséquences du dérèglement climatique et aux besoins de la population face à l’augmentation du coût de la vie.

Notre parti ne remet pas en cause la sincérité budgétaire, mais constate que les revenus de l’Etat sont chroniquement sous-évalués (500 millions en 2020, 1,5 milliard en 2021, 2 milliards en 2022 à nouveau 2 milliards en 2023). Bien que l’estimation des recettes ne soit pas une science exacte, il nous semble toutefois qu’une amélioration est possible, puisque les autres cantons suisses sont en mesure d’évaluer leurs recettes de façon nettement plus précise. 

Nous pourrions nous réjouir de ces revenus extraordinaires s’ils étaient mis au service des politiques publiques et répondaient aux nombreux domaines  dans lesquelles Genève a du retard. Mais ce n’est pas le cas et on fait face à un « double discours » derrière lequel la majorité ne peut plus se cacher :
–    Soit ces revenus extraordinaires sont conjoncturels, auquel cas il est parfaitement imprudent de baisser les impôts de manière permanente ; 
–    Soit ces revenus sont structurels et donc pérennes, dans ce cas il paraît indispensable que ceux-ci apparaissent le plus fidèlement possible lors du processus budgétaire.

Pour toutes ces raisons, les Vert-e-s se sont abstenu lors du vote sur l’approbation des comptes.

Contacts:

  • Emilie Fernandez, députée et commissaire aux finances
  • Marjorie de Chastonay, députée et commissaires aux finances
  • David Martin, député et chef de groupe