Les Vert-e-s ont pris connaissance du projet de budget 2024 dans laquelle on perçoit une volonté de continuité avec les exercices précédents. Si nous constatons une réévaluation bienvenue des estimations fiscales et une augmentation des moyens donnés aux politiques sociales, de santé, de formation et de mobilité, nous déplorons encore un manque d’ambition face à l’urgence climatique.

Malgré un correctif substantiel sur le niveau des recettes attendu, comme réclamé depuis plusieurs années, les Vert-e-s estiment que cette estimation reste encore sous-évaluée.

Ce correctif permet une augmentation des budgets dédiés aux politiques sociales, à la politique de la formation, la santé, ainsi qu’à celle de la mobilité. Si nous saluons la volonté affichée d’augmenter les moyens alloués à ces politiques publiques, cela correspond surtout à un besoin de rattrapage face aux manques de moyens et une paupérisation croissante d’une part importante de la population. Cette précarisation rampante, au sujet de laquelle les Vert-e-s tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, est aujourd’hui une réalité qui s’est concrétisée pour la population. Nous constatons que les augmentations des charges proposées, aujourd’hui, ne font que maintenir l’état actuel sans résoudre les problèmes de fond. Les Vert-e-s, à l’instar des années précédentes, continueront leur engagement pour régler ces questions durant cette législature.

Sur la politique d’investissements, les Vert-e-s reconnaissent que le Conseil d’Etat met un point d’honneur à faire face aux enjeux du numérique et de la mobilité. En revanche, nous déplorons que les investissements en faveur de l’environnement soient encore largement insuffisants, surtout au regard de l’urgence avérée.

Dans un contexte inflationniste et de perte de pouvoir d’achat pour la classe moyenne, il n’est pas acceptable que le Conseil d’Etat renonce à indexer les salaires de la fonction publique. Dans cette période de transition, l’Etat doit être loyal avec ses employé-e-s, puisque les missions qui leur sont confiées sont essentielles pour chacun-e

Nous prenons acte du fait que le tout nouveau Conseil d’Etat n’est pas encore prêt à insuffler une politique claire à son budget et nous scruterons de manière attentive le programme de législature et le plan financier quadriennal. Néanmoins, les Vert-e-s mettront tout en œuvre pour que le budget soit à la hauteur des défis, en particulier environnementaux, et des besoins croissants de la population genevoise.

Contacts:

  • Marjorie de Chastonay, cheffe de groupe et commissaire aux finances
  • Emilie Fernandez, commissaire aux finances