Annonce de référendum ! La droite fait revenir les congés-vente par la petite porte : cette pratique consiste à résilier le bail d’un·e locataire afin de pouvoir vendre le logement qu’il ou elle occupe. Généralisée, elle permet de vendre «à la découpe» les appartements d’un immeuble locatif, en réalisant une plus-value spéculative, tout en démantelant le parc locatif à loyers modérés. Cette pratique a été interdite grâce à une disposition de la LDTR acceptée en votation populaire en 1985. Depuis lors, la droite a déjà tenté à deux reprises (2005 et 2016) de supprimer ce mécanisme protégeant les locataires et a été désavouée en référendum à chaque fois ! Avec cette loi, sous couvert de vouloir permettre l’accès à la propriété, la droite vise surtout à donner une marge de manœuvre accrue aux milieux immobiliers, afin de réaliser des opérations de spéculation extrêmement profitables. Les Vert·e·s et le PS annoncent un référendum et combattront avec force cette troisième tentative honteuse de contourner la décision de la population, qui s’est déjà exprimée à trois reprises sur cette question !

Bonne nouvelle tout de même en matière de logement : un pas a été franchi avec l’acceptation du projet de loi Vert introduisant la possibilité pour l’État de cautionner les emprunts des coopératives lors de l’acquisition de foncier. Certes, un amendement du Centre en restreint la portée en réservant ce mécanisme aux coopératives ne disposant pas encore de terrain. Mais cet outil crée un précédent important : il inscrit noir sur blanc le rôle actif que l’État peut jouer pour faciliter l’accès au foncier coopératif. Même s’il sera d’abord utilisé de manière ciblée, il ouvre une brèche qu’il faudra élargir pour permettre, à terme, à l’ensemble des acteurs du logement coopératif de contribuer pleinement à l’atteinte de l’objectif fixé par l’initiative acceptée cet automne : 10 % de coopératives dans le parc immobilier.