Après avoir interpelé l’administration cantonale sur la situation dans les centres d’hébergement collectif, les Vert.e.s genevois.e.s se préoccupent de la situation des personnes victimes de violence domestique, très majoritairement des femmes, en pleine pandémie. Le confinement augmente le risque de violence physique et verbale. Le Département des finances a communiqué brièvement à ce sujet vendredi dernier, mais les Vert.e.s demandent des précisions sur les mesures prévues par les autorités. Les questions suivantes ont été posées au Département des finances (DF):

La police cantonale a-t-elle enregistré une augmentation des cas de violence domestique depuis le début du confinement, lundi dernier ? Le DF a-t-il prévu de faire campagne, outre son communiqué de vendredi, pour rappeler aux Genevois.e.s les numéros d’urgence en cas de violence domestique ? Quand cette campagne d’information va-t-elle démarrer, quelle forme prendra-t-elle et sur quels canaux sera-t-elle déployée (réseaux sociaux, radios locales, télévisions locales, journaux, etc.) ? Cette campagne d’information, si elle est prévue, inclura-t-elle également un message spécifique aux auteurs de violence, en termes de sanctions judiciaires consécutives aux gestes de violence ?Inclura-t-elle également un message spécifique aux témoins pour leur rappeler qu’il est de leur devoir d’intervenir, et comment elles et ils doivent intervenir ?  

Le Département nous a répondu qu’ à ce jour (25 mars), la police n’a pas enregistré d’augmentation de la violence domestique. Dans la semaine du 16 au 22 mars, elle a enregistré 11 interventions, moins que les deux semaines qui précédaient et dans la moyenne de la même semaine en 2019. La ligne téléphonique violence domestique ainsi que le réseau de prise en charge ne constate pas d’augmentation des sollicitations pour l’instant. Ce constat a lieu aussi dans d’autres cantons. 

Le DF, via le BPEV, a mis sur la page Facebook et le site Internet de ce bureau, une page d’informations rappelant le maintien des prestations et les services disponibles, avec un lien vers les sites des structures pour vérification des horaires et des modalités d’accueil (par téléphone, par mail, etc.).Le BPEV va par ailleurs dès la fin de cette semaine mettre en ligne sur sa page Facebook et son site les diapositives qui défilent quotidiennement depuis des années dans les TPG, montrant différents publics concernés par la violence domestique (témoins, victimes, auteurs, enfants exposés aux violences conjugales) et différentes formes de violences. Ces diapositives seront changées tous les 3 jours environ. Elles cibleront en priorité les témoins, les auteurs de violence, les enfants exposés, et les victimes de différentes formes de violence (viol conjugal, violences physiques ou menaces, contrôle etc.). Ces diapositives rappellent systématiquement la ligne d’écoute cantonale pour les violences domestiques 0840 110 110 qui répond 24h/24, 7 jours /7.

Par ailleurs, dans les différentes interviews données par la directrice du BPEV, et parues, et à paraître, dans la presse, il est rappelé systématiquement le rôle des témoins et le maintien des prestations. D’autres informations plus détaillées seront mises sur un post sur les réseaux sociaux par le BPEV, donnant des indications à l’attention des témoins, (voisins) sur quand et comment intervenir, quel numéro appeler (117) et en cas de doutes et hors urgences, rappelant la possibilité d’appeler la ligne cantonale 0840 110 110. Il n’est pas prévu d’autre campagne d’information à ce stade. Toutefois cette question pourra être revue si la situation devait s’aggraver.

Les Vert.e.s genevois.e.s sont soulagé.e.s de lire que les violences domestiques ne semblent pas prendre l’essor mais rappellent que les cas de violence dénombrés ne sont que la pointe de l’iceberg. Nous suivrons de près l’évolution de la situation et remercions les employé.e.s du BPEV et la police pour ses campagnes et interventions en vue de protéger les personnes victimes de violence.