Par Frédérique Perler, Députée et Vice-Présidente des Verts genevois. Article paru dans la Tribune de Genève le 4 mai 2017. 

La Maison internationale des associations fait désormais partie du paysage socioculturel genevois. Gérée par la Fondation pour l’expression associative, c’est elle qui dynamise les réflexions sur les valeurs et l’importance de la vie associative. Elle met à disposition des associations, comme du grand public, des bureaux ainsi que des salles de réunion, de congrès et d’exposition. Plus de 80 associations sont locataires et plus de 1500 événements ont lieu chaque année, rassemblant des participants venant de tous les continents.

A la fois lieu de débat, de formation et d’intégration, la Maison des associations s’est imposée, depuis sa création en 2001, comme un lieu citoyen et de démocratie, ouvert aux problématiques actuelles. Elle inscrit ses activités à la fois sur le plan local, régional et de la Genève internationale.

Aujourd’hui, «victime» de son succès, elle doit refuser du monde. La totalité des espaces est occupée, des dizaines d’associations sont sur liste d’attente et des travaux urgents sont à entreprendre.

Ce projet est l’occasion d’assainir les bâtiments et de les mettre en conformité avec le label Minergie, d’améliorer les espaces actuellement non utilisés et d’augmenter les volumes disponibles, afin de répondre aux demandes croissantes de location.

Accepter l’initiative populaire 158 permettra d’allouer un crédit de 16,5 millions pour entreprendre ces travaux et ainsi assurer la pérennité des activités de la Maison des associations.

Bien que les bâtiments alloués à la fondation soient régis par un droit de superficie accordé par l’Etat jusqu’en 2049, et d’usufruit par la Ville de Genève jusqu’en 2051, la Maison des associations a tenté de faire participer les autorités aux futurs travaux de valorisation, hélas en vain, car selon elles, il y a d’autres priorités.

Etant donné que ce sont les collectivités publiques qui sont propriétaires de ces bâtiments, il paraît juste que ce soit à elles de financer tant leur entretien que leur valorisation. Cette maison, et à travers elle tout le monde associatif, mérite autant de soutien que celui accordé à d’autres équipements publics.

La Maison des associations est un lieu unique à préserver, si l’on considère le rôle important que jouent les associations comme contrepoids de la société civile dans la vie politique et économique de notre cité. C’est pourquoi il est essentiel de dire un oui massif à cette initiative.