À Genève, le 8 janvier 2025, devant le siège de Cargill, partis et associations se sont réunis en faveur de l’Initiative “pour une économie responsable respectant les limites planétaires” (Initiative pour la responsabilité environnementale) qui sera soumise au vote le 9 février prochain. Une large coalition notamment composée des Jeunes Vert·e·x·s Genève, des Vert·e·s Genevois·es, du Parti Socialiste, de SolidaritéS, d’Actif’trafic et des Grands-parents pour le climat se sont unis pour former le comité genevois pour un OUI à la responsabilité environnementale et pour rappeler l’urgence d’agir, au présent et pour les générations futures. 

Le comité d’Initiative s’est réuni ce matin devant le siège de CARGILL pour rappeler que le secteur de l’industrie est un des  principaux responsables des crises environnementales, représentant pas moins de 23% des émissions de gaz à effet de serre de la Suisse. Faisant tout pour maximiser leurs profits au détriment de notre environnement et de notre avenir. Il est grand temps que les grandes entreprises assument leur responsabilité quant aux destructions qu’elles provoquent et répondent de leurs actes. 

L’Initiative lancée par les Jeunes Vert·e·x·s appelle à inscrire dans la Constitution suisse le principe des limites planétaires. L’Initiative demande que la protection de l’environnement devienne enfin une priorité et qu’elle fixe le cadre de notre économie et de notre société et ce dans un délai de dix ans. Concrètement, il est écrit que “la nature et sa capacité de renouvellement constituent les limites posées à l’économie nationale. Les activités économiques ne peuvent utiliser des ressources et émettre des polluants que dans la mesure où les bases naturelles de la vie sont conservées”. Cela signifie que la Suisse devra désormais produire et importer de manière à ne consommer que les ressources qui n’excèdent pas leur capacité de renouvellement. Sophie Desbiolles, ancienne députée Verte précise “nous parlons ici d’une modification Constitutionnelle, il n’y a pas de mise en œuvre prévue par les initiant·e·x·s afin de laisser une marge de manœuvre au parlement. Cependant, des outils et des solutions existent : c’est une question de choix politiques. Il faut investir dans la transition écologique, réallouer certaines subventions fédérales annuelles qui sont nocives pour l’environnement. Rappelons que le coût de l’inaction sera bien plus élevé que les coûts de la  crise environnementale.” 

Une large coalition pour une transformation de notre système économique 

Un large comité cantonal soutient l’Initiative dans le canton de Genève; les Jeunes Vert·e·x·s, les Vert-e-s, le Parti socialiste, la Jeunesse socialiste, SolidaritéS, la LUP, le SIT, la CGAS, Actif’trafic, les Grands-parents pour le climat, les Ainées pour le climat, Noé21, Pro Natura, Greenpeace et l’ATE. Cette alliance témoigne de l’importance cruciale et de l’urgence de transformer profondément notre économie pour respecter les limites planétaires. Avec cette Initiative, nous voulons garantir un avenir durable aux générations à venir “continuer comme avant n’est pas une option car une croissance infinie sur une planète aux ressources limitées est tout à fait impossible. Le temps presse, l’urgence est là et chaque jour qui passe nous mène vers des changements climatiques qui seront irréversibles ” affirme Margot Wohnlich, co-présidente des Jeunes Vert·e·x·s Genève. 

Les entreprises ne sont pas le seul secteur devant réduire massivement son empreinte “la mobilité exerce une pression majeure sur les limites planétaires. Cette Initiative a le mérite de remettre en question notre consommation de ressources et le système économique écocidaire à l’œuvre actuellement.” explique Angela Zimmerman, Actif-Trafic. 

Pour une transformation socio-écologique de notre système économique

Ne faisons pas porter la responsabilité du dérèglement climatique sur les personnes les plus modestes “nous savons que la crise climatique touchera les plus précaires. La justice sociale est au cœur du combat écologiste. Nous devons avoir le courage de transformer l’ensemble de notre économie et prendre nos responsabilités pour agir pour l’avenir de nos enfants.” ajoute Nicolas Preperier du Parti socialiste. 

Votons pour une économie respectueuse des limites planétaires le 9 février 2025 !