Les Vert-e-s demandent des mesures pérennes pour toutes les personnes vulnérables

Le dernier rapport du GIEC publié en février 2022 rappelait que le réchauffement climatique allait immanquablement avoir comme effet de multiplier les vagues de chaleur. Nous y sommes. Genève déclenche son alerte canicule pour la deuxième fois déjà depuis juin. Néanmoins, nous ne disposons pas toutes et tous des mêmes moyens pour tenter de supporter un peu mieux ces températures inhabituelles.

Dans le cadre des campagnes de prévention à l’intention des personnes vulnérables, l’on entend principalement parler des mesures pour protéger les enfants, les aîné-e-s et les personnes en situation de handicap. En rappelant que les détenu-e-s étaient aussi particulièrement impactés par la canicule, les Vert-e-s avaient déjà questionné le Conseil d’État sur la situation à Champ-Dollon, notamment au regard de la situation de surpeuplement connue de toutes et tous.

Depuis, une nouvelle affaire concernant l’institution de la Brenaz a été relayée par les médias. Le refus par le chef d’atelier d’ouvrir une fenêtre a poussé une dizaine de détenu-e-s à faire la grève. Cette protestation des détenu-e-s a eu pour conséquence pour elleux de se voir sanctionné-e-s collectivement en leur imposant notamment de rester dans leur cellule 23 heures sur 24 pour une durée d’une semaine.

Les Vert-e-s dénoncent ces mesures inadmissibles et demandent que la situation dans les institutions pénitentiaires à Genève soit prise en main. En effet, les moyens mis en place par l’Office cantonal de la détention ne sont pas suffisants pour garantir une gestion adéquate des vagues de chaleur.

Nous déplorons que la détention à Genève échappe aux pratiques et aux normes relatives au COVID, à la canicule ainsi qu’aux dispositions légales en lien avec le droit du travail. La prison n’est pas un lieu de non-droit et n’a pas pour vocation de violenter ses occupant-e-s. L’État a l’obligation de garantir des conditions acceptables aux détenu-e-s, qui bénéficient de droits, indépendamment de la raison de leur emprisonnement. Ainsi, les sanctions prononcées à l’encontre de personnes qui revendiquent de meilleures conditions ne peuvent être tolérées.

Nous continuerons d’exiger que la situation évolue rapidement, que des données objectives quant à la température dans les cellules soient fournies et que les sanctions disproportionnées ne puissent plus être prononcées.

Contact

Dilara BAYRAK, députée