Par Leyla Ahmari Taleghani et Lynn Bertholet, candidates au Conseil national

Depuis leur fondation, les VERT-E-S militent à tous les niveaux en faveur de l’égalité. Le parti requiert des mesures systématiques pour encourager l’égalité salariale et la conciliation travail-famille. 

Pourtant, selon la dernière enquête de l’Office fédéral de la statistique, une femme gagne en Suisse en moyenne 1’500.- francs de moins par mois qu’une homme. 48% de cette différence est inexpliquée par des facteurs objectifs tels que le niveau de formation ou le parcours professionnel antérieur et résulte donc d’une pure discrimination sexiste. Au passage, il faut souligner que les facteurs dits « objectifs » sont eux-mêmes essentiellement le résultat d’une discrimination envers les femmes notamment en termes d’éducation, de parcours professionnel, de plafond de verre ou de biais misogynes.

Les conséquences matérielles de cette situation factuelle s’amplifient au fil des années au point qu’à la retraite, toujours selon l’OFS, la rente moyenne d’une femme est de 30% inférieure à celle d’un homme.

Au-delà de ces chiffres inacceptables, il s’agit pour nous d’une question de justice et de reconnaissance de l’apport des femmes à la société.

En Suisse, l’art. 8 de la Constitution, inscrit en 1981, ainsi que la Loi fédérale sur l’égalité (Leg) de 1995 consacrent l’égalité entre hommes et femmes, et sont néanmoins régulièrement bafoués dans leur mise en œuvre. Les résultats sont par conséquent misérables.

Dans un pays moderne, cela est intolérable !

En appelant à voter pour les VERT-E-S, nous nous engageons à agir concrètement afin de faire disparaître cette injustice, notamment au travers des trois mesures suivantes :

  1. L’établissement d’une transparence totale de la part des employeurs, publics et privés, qui doivent être tenus de publier annuellement leur structure salariale en fonction du genre.
  2. L’introduction dans la loi de quota minimaux de femmes dans les directions et les conseils d’administration.
  3. La mise en place de réelles sanctions financières, voire pénales, envers les employeurs qui ne respectent pas l’égalité salariale et l’égalité des chances.

Ces mesures complètent l’engagement en faveur d’une meilleure répartition des tâches entre hommes et femmes, d’un congé parental équitable, et d’un vrai soutien étatique aux structures d’accueil de la petite enfance.