Par Marjorie de Chastonay, candidate au Conseil d’Etat, conseillère municipale en ville de Genève, présidente des Verts ville et de la FéGAPH

FéGAPH, c’est la Fédération genevoise des associations de personnes handicapées et de leurs proches. Elle regroupe 19 associations genevoises. Elle est non subventionnée et souhaite le rester pour garantir son indépendance. La Fégaph s’engage qutodiennement pour promouvoir et défendre les droits des personnes vivant des situations de handicap.

Les objectifs de la journée du samedi 3 février, date des 20 ans de la Fégaph, sont multiples.

Tout d’abord, nous souhaitons promouvoir les droits des personnes en situation de handicap.

Ensuite, nous désirons amener le public à changer son regard sur les personnes en situation de handicap par des rencontres et des échanges.

Enfin, vous pourrez découvrir le travail de nos associations d’entraide.

Le Handicap est souvent inclus dans les thématiques social et/ou santé. Or, la thématique du handicap comporte de nombreux aspects transversaux. Aujourd’hui, il faut que Genève sorte de cette vision socio-sanitaire car le handicap englobe toute les politiques publiques.

Prendre en considération les personnes en situation de handicap, c’est considérer TOUTES les personnes vivant avec un handicap. A savoir, celles qui vivent en institution et celles qui vivent en-dehors des institutions. Ces dernières représentent 80% des personnes en situation de handicap, des plus jeunes aux plus âgées, des plus dépendantes aux plus autonomes.

Quelques chiffres à mettre en avant : entre 15,6% et 19,4% des personnes en situation de handicap vivent à Genève. Cela représente entre 64’000 et 80’000 personnes, sans compter le vieillissement de notre population, de notre société.

Je souhaite préciser que les thématiques défendues par la FéGAPH sont désormais clairement mises en avant dans les « Objectifs de développement durable – 17 objectifs pour transformer le monde » de l’ONU pour la période 2016-2030.

Cela m’amène aux points sur lesquels se penche la FéGAPH tels que :

  • 1) Garantir la jouissance EFFECTIVE des droits humains

Même si le cadre légal s’est récemment renforcé, même si ces personnes ont gagné en légitimité, sa MISE EN APPLICATION ne suit pas, malgré la nouvelle Constitution genevoise, malgré la Convention internationale des droits des personnes handicapées (2006) entrée en vigueur en Suisse en 2014, malgré la Lhand qui fête ses 20 ans.

De nombreuses adaptations doivent être accomplies et ne le seront pas par manque de volonté politique et de temps, à présent.

  • 2) Inclure les élèves en situation de handicap dans les cursus scolaires ET reconnaître leurs compétences dapprenants

Actuellement, le système genevois est un système ségrégatif et intégratif. Il n’est pas encore inclusif. Je rappelle que, selon de nombreuses études, l’inclusion d’élèves en situation de handicap ne péjore pas les apprentissages scolaires et sociaux des autres élèves. Bien au contraire, l’inclusion permet de développer des compétences de valorisation, de responsabilisation et d’autonomie qui font partie des compétences à acquérir à l’école. La formation des « éventuels » accompagnants est encore nécessaire et restreindre les effectifs au sein des classes aussi.

3) Assurer laccessibilité : LES accessiblités

En effet, le chantier est énorme pour les personnes en situation de handicap en termes d’accessibilité statique, dynamique, sociale, aux soins, scolaire, professionnelle, culturelle etc.

A ce titre, la FéGAPH a obtenu le prix G’innove 2017 de la Ville de Genève avec son projet inclusif afin d’établir un diagnostic et un état des lieux dans ces domaines. Le projet en cours est de grande ampleur puisqu’il permettra d’avoir une vision TRANSVERSALE des besoins et des solutions d’accessibilités.

4) Viser linclusion sociale, professionnelle et culturelle des personnes en situation de handicap

5) Faciliter la vie à domicile des personnes en situation de handicap tels quaugmenter le nombre de services résidentiels et de structures inter-générationnelles

6) Soutenir les proches aidants en leur octroyant un droit au répit et en soutenant les associations qui ont souvent limpression daccomplir le rôle du Conseil dEtat

Les proches aidants dans le mileu du handicap ont la double peine : non seulement, ils ont comme responsabilité d’accompagner une personne en situtation de handicap, mais en plus, ils doivent se battre via les associations pour la défense de leurs droits.

Discrimination, ségrégation, isolement social, formation, sensibilisation, information, accompagnement, etc. sont le pain quotidien des personnes en situation de handicap et de leurs proches.

Voilà, en résumé, de façon non exhaustive tous les sujets sur lesquels la FéGAPH s’engage. C’est TITANESQUE !

Elle s’engage via son bureau
, son Conseil, ses associations et ses membres. A toutes et tous, un grand merci !

Enfin, pour nous, la priorité doit être donnée aux usagers que sont les personnes en situation de handicap. Ces personnes ou les associations qui les représentent doivent être consultées et sont représentatives du milieu.

Alors, pour que le handicap ne soit plus dans les divers, dans la petite actualité, nous continuerons à défendre ces droits fondamentaux bafoués tous les jours !

Aujourd’hui, c’est rien sur nous, sans nous ! La solution, c’est l’inclusion !

Être différent, c’est normal !

Discours prononcé lors de l’ouverture de la fête des 20 ans de la FéGAPH, le samedi 3 février 2018.

Marjorie de Chastonay, Présidente de la FéGAPH

https://www.verts-ge.ch/nos-idees/communiques-de-presse/item/4610#.WnoSMK7iaM8