Ce mardi 16 janvier à Lausanne, six jeunesses politiques romandes et Jeunesse.Suisse ont
donné une conférence de presse pour présenter leurs arguments contre No Billag. En tant
que minorité linguistique, la Suisse romande a tout à perdre avec cette initiative
dangereuse et sournoise. Tout comme la jeunesse qui s’informe, se divertit et s’instruit
avec les médias publics.

Bien loin des arguments des initiant-e-s, la jeune génération consomme fortement des
programmes produits et portés par la télévision et les radios publiques. Les informations sont
notamment écoutées et partagées via des capsules diffusées sur les réseaux sociaux. C’est le cas
de ‘Nouvo’ ou des chroniques piquantes des ‘Orties’. A cela s’ajoutent les événements culturels et
sportifs tels que la Champions League ou les retransmissions de hockey et de tennis. Au final, s’ils
ne consomment plus les médias comme leurs parents, les jeunes regardent toujours ce que fait la
RTS et ce que produisent les radios. Notamment à travers le prisme des réseaux sociaux.

Les sept organisations ont aussi insisté sur le fait que cette initiative trompeuse ne libèrera aucun
pouvoir d’achat pour la jeune génération. Pire, la disparition de la redevance radio-télé entraînera
l’instauration d’abonnements nombreux et coûteux dont le coût total sera bien supérieur aux
365CHF qui seront payés dès le 1er janvier 2019.

Les organisations présentes ont également rappelé que ces acteurs médiatiques telles que la RTS
jouent un véritable rôle dans l’emploi mais également dans la formation de nombreux jeunes. En
proposant près de 150 stages chaque année, la RTS remplit un véritable rôle d’entreprise
formatrice. De nombreuses places d’apprentissage sont également proposées. Ce sont tous ces
débouchés professionnels qui risquent d’être mis à mal en cas d’acceptation de l’initiative.

Enfin, en tant que minorité linguistique, la Suisse romande a tout à perdre avec cette initiative. Ce
faible soutien s’est déjà traduit lors de la récolte des signatures en 2015 où seulement moins de
5% des 112’191 signatures déposées à la Chancellerie fédérale par les initiant-e-s provenaient des
six cantons romands.

Contacts médias:
– Valentin Dujoux, co-président des Jeunes Vert-e-s Genève
– Ivan Ardizzone, co-président des Jeunes Vert-e-s Genève
– Kevin Morisod, co-président des Jeunes Vert-e-s Suisse