L’argument « Pour une sortie du nucléaire » en un clin d’oeil
Initiative pour la sortie programmée du nucléaire:
https://sortie-programmee-nucleaire.ch/fr/
Initiative lancée par les Verts en 2011
Les signatures sont déposées en 2012: 108’000 signatures
L’initiative est soutenue par une large coalition regroupée au sein de l’Alliance Sortons du nucléaire,
ainsi que de nombreux élus de droite et du centre.
http://non-au-nucleaire.ch/?page_id=2
Justification du maintien de l’initiative en votation:
Le système actuel de sécurité nucléaire consiste à laisser les centrales fonctionner « tant qu’elles sont sûres ». L’objectif des initiants était d’ancrer une date butoir pour l’arrêt des réacteurs nucléaires
suisses dans la modification de la loi fédérale sur l’énergie nucléaire, initiée dans le cadre de la
Stratégie énergétique 2050.
La majorité de droite du Parlement a refusé de fixer une telle date, tout comme elle a renoncé à
imposer une amélioration continue de la sécurité afin de pallier aux effets du vieillissement des
réacteurs.
Résultat: à l’heure actuelle il n’existe aucune limitation pour la durée de service des centrales
nucléaire suisses. Cela pose 2 types de problèmes:
1) Pour qu’une centrale ne soit plus considérée comme sûre, il faut qu’il y ait une panne. Or ces
pannes peuvent déboucher sur un accident nucléaire qui mettrait en danger la population.
(Accident nucléaire: événement qui débouche sur la libération d’éléments radioactifs hors du
confinement du réacteur à un niveau équivalent aux normes prescrites. http://v.ht/eian)
2) Sans date butoir, impossible de prévoir à l’avance quand investir dans des formes d’énergies
alternatives au nucléaire pour en compenser la production. Pas d’investissement, pas de
régulation et donc pas de transition énergétique. En s’accrochant à ses réacteurs vieillissants,
la Suisse est en train de rater le train des renouvelables.
Résumé des cinq principaux arguments
1) Les centrales nucléaires sont très dangereuses
La Suisse continue de vouloir exploiter le plus vieux réacteur de la planète qu’est Beznau 1, malgré
les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima. Beznau 1 est exploité depuis 47 ans. C’est très
inquiétant, car dans les autres pays industrialisés ayant une culture de la sécurité comparable à la
nôtre, on arrête les centrales nucléaires après environ 30 ans.
2) Les centrales nucléaires sont chères et ne sont pas rentables
Contrairement aux coûts de production des énergies renouvelables en baisse constante, ceux des
centrales nucléaires augmentent fortement. Et leur rendement diminue. L’importation de combustible nucléaire en Suisse coûte 180 millions de francs suisses chaque année, alors que le soleil et le vent sont des sources d’énergie gratuites.
3) Partout dans le monde, le nucléaire décline et les renouvelables décollent
Le secteur nucléaire est en bout de course – seuls quelques rares pays à l’économie planifiée, comme la Chine, investissent dans de nouvelles centrales. Ailleurs, l’économie de marché fait que les projets de nouvelles constructions échouent à cause de leurs coûts exorbitants et que les vieilles centrales sont arrêtées.
4) Les renouvelables sont un moteur pour l’emploi
La production d’électricité à partir de sources renouvelables nous rend indépendants de l’étranger,
ainsi que des énergies fossiles et nucléaires. Les énergies renouvelables créent du bien-être pour
tous. Elles créent en particulier de très nombreux emplois et de la valeur ajoutée pour le pays dans le développement, le montage et la maintenance des installations. Contrairement aux centrales
nucléaires dont les investissements vont à l’étranger.
5) Excédents et non pas pénurie d’électricité
A ce jour, il n’y a pas trace de la pénurie d’électricité annoncée. La couverture de nos futurs besoins
en électricité avec des énergies renouvelables et des mesures d’efficacité énergétique est possible
d’ici 2024 conformément aux scénarios détaillés élaborés par Greenpeace. Et même les prudents
calculs de l’Office fédéral de l’énergie montrent clairement que c’est possible.