Par Marta Giroud et Sophie Savoie, nouvelles co-responsables du GT Egalité des Vert-e-s 

Les changements climatiques ne sont désormais plus de simples projections alarmistes; leurs causes et leurs effets deviennent de plus en plus concrets au quotidien, se manifestant notamment par une météorologie extrême: sécheresses, pluies torrentielles, canicules, typhons, etc. 

En ce 8 mars 2024, nous pouvons également constater que le réchauffement climatique renforce les inégalités de genre, les femmes étant particulièrement vulnérables aux dérèglements climatiques. Malgré une prise de conscience et un nombre grandissant de défenseurs du climat, les voix des femmes, surtout celles des pays en développement, restent peu entendues. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la majorité des individus vivant sous le seuil de pauvreté sont des femmes. Ces dernières, dépendant fortement des ressources naturelles, se retrouvent directement menacées par les conséquences de ces changements environnementaux.

Dans de nombreuses communautés rurales, les rôles traditionnels attribués aux genres créent une distinction nette entre les activités des femmes et celles des hommes. Les femmes sont particulièrement impliquées dans la production alimentaire et la collecte d’eau. La dégradation environnementale, conséquence des inondations et sécheresses répétées, oblige femmes et filles à consacrer plus de jours pour pallier la baisse de productivité agricole ou à parcourir de longues distances pour l’accès à l’eau.

Les migrations forcées par le changement climatique deviennent un terreau fertile pour la violence domestique, les agressions sexuelles et la prostitution forcée, en raison de la réduction de la qualité ou de la disponibilité des services de santé et des organismes de protection des femmes.

Aujourd’hui, il est plus que jamais crucial de militer pour les droits des femmes, assurant à chaque fille le droit à l’éducation et à la construction d’un avenir, et à chaque femme, le pouvoir de prendre des décisions. L’urgence climatique appelle à une action inclusive qui reconnaisse et valorise le rôle vital des femmes dans la lutte contre le réchauffement climatique et dans la construction de sociétés résilientes et équitables.