Les Vert-e-s genevois-e-s et les Ecologistes des pays de Savoie saluent un accord historique pour une mobilité transfrontalière durable
Genève, le 27.11.2025 – Les Vert-e-s genevois-e-s et les Ecologistes des Pays de Savoie saluent la signature d’un accord de coopération transfrontalière inédit permettant à Genève de participer au financement d’infrastructures et de services de mobilité en France voisine, à hauteur de 39,5 millions de francs suisses. Cet engagement marque une étape décisive pour enfin relancer une dynamique constructive dans le Grand Genève.
Depuis le refus de financer des P+R en France voisine, en 2014, la coopération transfrontalière en matière de mobilité était largement paralysée, malgré les besoins croissants liés à l’augmentation du nombre de pendulaires et à la forte expansion économique genevoise.
Avec ce cofinancement, Genève relance enfin la mise en œuvre des engagements contenus dans les Accords de Nantua, essentiels pour répondre aux défis de la mobilité durable dans l’agglomération.
Un investissement dans l’intérêt direct de Genève
Cet accord n’est pas un cadeau : il constitue une mesure pragmatique pour réduire la congestion routière et l’usage de la voiture individuelle, améliorer la qualité de l’air et faciliter les déplacements des travailleurs-euses dont Genève a besoin. En soutenant le développement de lignes de bus et d’infrastructures transfrontalières, le canton contribue à une mobilité plus efficace et plus soutenable pour tou-te-s.
Dans un contexte marqué par des tensions autour de la scolarisation des élèves frontaliers, cet accord revêt une portée symbolique majeure. Il montre que Genève reconnaît l’interdépendance du bassin de vie transfrontalier et entend assumer sa part de responsabilité.
Pour Jérôme Strobel, président des Vert-e-s transfrontaliers : « Cet accord était attendu depuis trop longtemps. Il démontre enfin que Genève et la France voisine peuvent avancer ensemble pour construire une mobilité cohérente à l’échelle réelle de nos vies quotidiennes. Investir dans les transports publics français, c’est investir dans la qualité de vie à Genève et dans la partie française de l’agglomération : moins de voitures, moins de pollution, moins de congestion. C’est aussi un signal fort adressé aux habitant-e-s du Grand Genève : la coopération, pas l’opposition, est la voie d’avenir. »
Premier pas vers un véritable rééquilibrage
Les Vert-e-s genevois-e-s rappellent que cet accord, aussi important soit-il, ne suffit pas à corriger les déséquilibres profonds engendrés par un développement genevois trop rapide et insuffisamment maîtrisé. Cette dynamique exerce une pression croissante sur les services publics et le marché du travail, accentue les inégalités sociales, aggrave les impacts environnementaux et dégrade la qualité de vie dans une agglomération qui s’étend à un rythme devenu difficilement soutenable. Pour un avenir durable, il est à présent indispensable de rééquilibrer réellement l’agglomération.
Face aux discours de division, rappeler les faits
Alors que certains cherchent déjà à instrumentaliser politiquement l’accord, les Vert-e-s genevois-e-s appellent à revenir aux enjeux réels : seule une approche transfrontalière, solidaire et planifiée permettra de répondre aux défis de mobilité, d’environnement et d’aménagement du territoire et améliorer la qualité de vie.