Le comité unitaire « Non au blocage des logements abordables à Genève » salue le rejet de la modification de la LGZD par une large majorité de la population genevoise aujourd’hui 24 novembre 2024. En plus d’être anti-démocratique (en octroyant un privilège politique uniquement aux propriétaires fonciers), cette loi aurait aggravé la crise du logement à Genève et entravé la construction de quartiers répondants aux intérêts publics. Le comité unitaire rappelle que notre canton fait face à une forte pénurie de logements à loyers abordables depuis des décennies et que seul un développement dans certains secteurs de la zone villas permettrait d’y remédier.

Composé d’organisations politiques, associatives, syndicales et de coopératives d’habitations, le comité unitaire « Non au blocage des logements abordables à Genève » avait déposé avec plus de 6’500 signatures en août dernier un référendum contre la modification de la loi générale sur les zones de développement (LGZD). Les résultats en votation aujourd’hui démontrent qu’une large majorité du canton se range derrière les arguments déployés par le comité unitaire et que la population genevoise n’a pas été trompée par les arguments fallacieux des partisans de cette loi.

Cette modification législative n’avait en effet rien de démocratique, bien au contraire ! Elle prévoyait de renforcer arbitrairement les intérêts particuliers des propriétaires de parcelles en zone villas – que ces dernier-ère-s soient domicilié-e-s ou non dans la commune – en leur octroyant un privilège inédit, à savoir le droit de déclencher une votation communale sur un Plan Localisé de Quartier (PLQ), sans avoir à passer par la récolte de signatures usuelle. Introduire un droit politique lié au seul droit de propriété aurait été une première en Suisse depuis l’abolition du vote censitaire !

Par conséquent, cette modification de loi risquait d’aggraver la crise du logement et d’entraver la construction de quartiers qui répondent véritablement aux besoins de la population genevoise. En accordant aux propriétaires de parcelles en zone villa la possibilité de ralentir la planification urbaine, cette loi privilégiait les intérêts d’une minorité au détriment de l’intérêt général, notamment en termes d’espaces publics et de nombre de logements.

Notre canton connaît depuis des années une forte pénurie de logements à loyers abordables et les terrains constructibles sont de plus en plus rares. Préserver les campagnes et les zones de verdure est une priorité pour faire face au réchauffement climatique. Il est désormais nécessaire d’augmenter la densité de certains secteurs de villas car cette zone représente aujourd’hui 46% des surfaces bâties, alors que seul 13% de la population y réside. Le comité unitaire se réjouit de voir que la majorité des votant-e-s considère avec lui que cette situation n’est pas acceptable et que Genève a besoin d’un urbanisme et d’une politique du logement fondés sur les intérêts de la majorité de la population.

Comité Référendaire :
Le Comité Référendaire « Non au blocage des logements abordables à Genève » est composé de l’ASLOCA, du Rassemblement pour une politique Sociale du Logement à Genève, Survap, Association des Habitant-e-s de la Jonction, PLACAGE, Groupement des Coopératives d’Habitations Genevoises, SIT, CARTEL, CGAS, Les Vert-e-s, Parti Socialiste, SolidaritéS, Union Populaire.