A l’heure où la République se félicite du passage du pape François à Genève, les Verts genevois se lèvent contre la loi sur la laïcité votée au Grand Conseil le 26 avril dernier, une loi qui bafoue les libertés individuelles des croyant-e-s comme des non croyant-e-s. Comme annoncé, les Verts genevois déposent ce jour un recours à la Chambre constitutionnelle contre cette loi inique qui interdit aux élu-e-s de porter des signes religieux. Pour les Verts, cette loi porte atteinte aux droits fondamentaux et ne respecte pas la Constitution.

Il s’agit clairement d’une rupture avec la laïcité telle que le Canton l’a connue ces dernières années. Si le les fonctionnaires représentent l’administration, les élu-e-s, en revanche, représentent la population, et ne sont pas des « agents de l’Etat ». Un-e élu-e n’est jamais neutre et peut dans le cadre de son mandat, mettre en avant ses convictions politiques, ses croyances ou ses convictions philosophiques.

Pour les Verts, il est essentiel de permettre à tout un chacun-e de se présenter comme candidat-e et siéger dans des Conseils municipaux, des Conseils administratifs, au Grand Conseil et au Conseil d’Etat car les élu-e-s du peuple sont libres de s’habiller selon leurs désirs, en exprimant ou non leurs appartenances particulières culturelle ou religieuse y comprises.

Loin d’apporter les jalons d’une politique maîtrisée sur la laïcité, cette loi amène la confusion et attise la haine.  Concrètement sur les plus de 1’000 élu-e-s sur l’ensemble du canton, seule une élue sera concernée, une femme portant un voile, élue à Meyrin depuis plusieurs années sans que cela gêne ni même fasse débat au sein du Conseil municipal.

Les Verts ne peuvent souscrire à une loi discriminatoire et anticonstitutionnelle. Ce recours à la Cour constitutionnelle est la démarche la plus censée, capable de rétablir le respect des droits fondamentaux.

Contacts 

Nicolas Walder, Président des Verts genevois, 079 550 05 13

Yves de Matteis, Député suppléant au Grand Conseil, 079 773 60 08