Par Nicolas Walder, conseiller national

La votation du 22 septembre sera l’occasion pour les Vert-e-s de dire NON à la révision de la Loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) afin d’élaborer et de défendre une future véritable réforme faite de cohésion entre les générations et améliorant réellement la situation des «oublié-e-s» de notre système de retraites: les femmes et les bas salaires.

Après l’échec de « Prévoyance vieillesse 2020 », les réformes des deux piliers ont été présentées séparément au peuple, à chaque fois avec des arguments fallacieux. C’est ainsi qu’AVS 21, acceptée par une courte majorité des votant-e-s, fait aujourd’hui l’objet d’un recours des Vert-e-s en raison des 4 milliards de francs d’avoirs très opportunément oubliés durant la campagne, laissant croire qu’en cas de refus, le financement des rentes AVS serait compromis.

Quant au 2e pilier, la réforme proposée n’a plus rien du compromis annoncé par le Conseil fédéral qui visait à renforcer le financement des caisses tout en améliorant la situation des femmes et des personnes travaillant à temps partiel. Une solution équilibrée et durable que les Vert-e-s soutenaient jusqu’à ce que la majorité de droite raye les principales mesures de solidarité. Au final, la réforme soumise au peuple conduira à payer des primes plus élevées pour toucher des rentes moindres sans pour autant apporter de progrès réel en matière d’égalité femme-homme. Car les activités parentales et de proches aidant-e-s menant à des différences de plus de 40% entre mères et pères ne seront toujours pas prises en compte. Pire encore, les bas salaires se verront contraints de cotiser pour des rentes qui s’annoncent d’ores et déjà largement insuffisantes. Au final, seul-e-s les gestionnaires de fonds sortiront gagnant-e-s de cette réforme.

C’est pourquoi, le 22 septembre, il sera crucial de dire NON à cette arrogance bourgeoise. Une droite qui non seulement méprise les femmes et les plus précaires, mais n’hésite plus à mentir au peuple en reniant ses promesses et en diffusant des chiffres erronés.