Accompagné-e-s d’un maître professionnel, les militant-e-s vert-e-s ont suivi un cours de yoga à midi, sur les rails, en l’absence de trams. L’objectif de cette flash mob est de pointer la lenteur et la faible cadence de nos transports publics, faute de moyens. La rapidité, la fréquence, le confort et la fiabilité sont au contraire les conditions essentielles au bon fonctionnement et à une bonne attractivité de nos transports publics. Cette action symbolique s’inscrit dans la campagne du OUI à la loi sur les transports publics : voter OUI le 21 mai prochain, c’est donner 13 millions supplémentaires à nos transports publics pour améliorer leurs prestations !

La baisse de subvention pour les TPG, voulue par la majorité de droite depuis les élections de 2013, couplée à la diminution des prix du billet, liée à l’acceptation de l’initiative 146, ont provoqué un manque à gagner sans précédent pour les TPG. Alors que de 2002 à 2014, sous l’impulsion des magistrat-e-s Vert-e-s, l’offre de transports publics à Genève a connu une progression historique de 100%, elle a diminué de 4% entre 2014 et 2016, avec l’instauration d’une politique hostile aux TPG. Si nous n’inversons pas la tendance, on pourrait même s’acheminer vers une baisse de 6% de l’offre d’ici 2018 ! Et ce alors même que la mise en place du Léman Express et le trop plein de véhicules motorisés demanderont au contraire des moyens supplémentaires.

Si les Verts regrettent le manque d’engagement  du ministre  des transports publics ainsi que le manque de moyens alloués par le Grand Conseil aux TPG, ils ne peuvent pas cautionner la politique du pire qui vise à priver les TPG de 13 millions de recettes indispensables à leur bon fonctionnement. Pour les Verts, soutenir aujourd’hui cette loi, qui accompagne une hausse raisonnable des tarifs d’ une augmentation de la subvention, c’est avant tout doter les transports publics de 13 millions supplémentaires afin de rendre possible le développement nécessaire de l’offre de plus de 3%.

Les Verts ne peuvent pas cautionner un référendum qui, s’il part d’un bon sentiment, soit rendre moins cher l’accès aux transports publics, aurait comme conséquence première de mettre en péril non seulement le développement mais aussi le fonctionnement des TPG. Et les premières mesures envisagées en cas d’acceptation du référendum sont déjà annoncées, comme par exemple la suppression d’un tram sur deux entre les Augustins et Carouge.

Sachant également qu’une baisse de l’offre entrainerait immanquablement un report sur le trafic motorisé individuel, les Verts ne peuvent pas cautionner un référendum qui péjorerait encore un peu plus la qualité de vie des habitant-e-s des quartiers les plus populaires de notre canton.

Notons enfin que la proposition est très loin de revenir aux tarifs d’avant l’initiative 146. Concrètement, la proposition majore par exemple la course simple de 20 centimes et l’abonnement mensuel junior et senior de 4 francs. L’abonnement annuel adulte passerait lui de 500 à 550 francs. En comparaison suisse, Lausanne, Bâle, Berne et Zurich demandent aujourd’hui respectivement 720, 760, 770 et 756 francs pour l’abonnement annuel.

Contacts 

Nicolas Walder, Président des Verts genevois, 079 550 05 13

Mathias Buschbeck, Député, Commissaire des transports, 076 341 41 02