Par Sarah Klopmann, députée et cheffe de groupe

L’intégration des cliniques de Joli-Mont et Montana est essentielle pour maintenir ces cliniques en mains publiques et donc préserver les prestations de soin et de santé. Les Verts ont, depuis le début, insisté sur l’importance du respect des conditions de travail du personnel, notamment des deux cliniques. En tant que député.e.s, nous surveillerons cela en interpellant régulièrement le Conseil d’Etat. 

Cependant, il paraissait important au caucus et au groupe de travail santé-social du parti de ne pas conserver deux Conseils d’administration distincts pour ce qui va devenir une seule et unique structure. D’abord, parce qu’il faut une gestion cohérente. Ensuite pour éviter un syndrome de réunionnite aiguë, à grands frais, d’un Conseil qui, malheureusement, n’aurait plus eu aucun poids. L’argent dévolu à ces cliniques doit pouvoir servir aux soins et au fonctionnement.

L’essence même de ce projet était bien de regrouper les structures administratives et organisationnelles, non? Cela pour sauver les cliniques, leurs prestations et leur personnel! L’idéal aurait peut-être été de fusionner les Conseils d’administration, mais la question posée n’était pas celle-ci, et personne n’a souhaité l’envisager. Précisions aussi que trois personnes représentent le personnel dans le Conseil d’administration  qui restera en place pour gérer ces établissements publics médicaux. 

Le projet de loi demande aussi un rapport d’évaluation des HUG. Le département a un an et demi pour le rendre, mais le magistrat MCG a tenté par tous les moyens de s’y soustraire. Pourtant, ça ne prétérite pas le projet, ne le retarde pas non plus. Mais cela permettra de savoir réellement ce qu’il en est de la situation aux HUG, car tout ne semble pas parfait ; le sujet revient souvent au Grand Conseil. Ainsi, nous aurons aussi un moyen de vérifier les conditions de travail des employé.e.s des cliniques après leur intégration aux HUG. Et ce rapport mettra également en lumière ce qui fonctionne bien aux HUG. Il est inquiétant que le magistrat en charge s’oppose tant à nous faire un rapport d’évaluation. Cela doit même nous encourager à le demander. Un peu de transparence!

Une grande majorité des élus des autres partis de l’Alternative ont finalement, par mauvaise humeur car ils ont perdu sur les deux points mentionnés ci-dessus, oublié l’objectif initial et voté non à ce regroupement d’établissements publics médicaux. Nous, les Verts, nous nous sommes battus pour faire passer le projet et pour sauver ces cliniques. Sans cela, nous risquions qu’elles soient rachetées par des privés. Les prestations de santé et leur accessibilité n’auraient plus été garanties et les conditions de travail de leur personnel auraient été précarisées.