Par Sophie Desbiolles et Tarik Lazouni, co-président.e.s des Jeunes Vert.e.s Genève

Le 13 juin, nous serons amené.e.s à prendre position sur la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT), acceptée par le Parlement en septembre 2020. Initialement, cette loi était censée constituer une réponse du Conseil fédéral suite à la série d’attentats que l’Europe a connu autour de l’année 2015. En réalité, elle est synonyme de fin de la présomption d’innocence, puisqu’elle prévoit des mesures de restriction des libertés individuelles sans nécessiter de preuves.

Ce texte propose entre autres de donner aux forces de police la liberté d’assigner à résidence des personnes dès l’âge de 15 ans sans que cette décision ne passe devant un.e juge, et ce sur la base de simples soupçons. Si elle était acceptée, cette loi constituerait une violation grave du principe de séparation des pouvoir, pilier pourtant fondamental de la démocratie. En effet, nombreux sont les régimes autoritaires où toute personne s’opposant au pouvoir est fichée comme terroriste, justifiant la répression parfois violente des autorités.

Mais qui peut être considéré.e comme « menace potentielle » en Suisse? Étant donné le climat qui a dominé depuis 2015, cette loi pourrait continuer à marginaliser et à discriminer les personnes de confession musulmane, mais également les militant.e.s issu.e.s de différents mouvements sociaux.

Pour toutes ces raisons, nous voterons NON à la loi MPT le 13 juin !