En s’inspirant des initiatives développées par « Unity Cube », les Vert.e.s genevois.e.s ont développé un concept (concept « Occuper l’inoccupé ») qui permettrait de monter des modules d’habitation dans des surfaces commerciales inoccupées. Dans une question écrite au Grand Conseil (QUE 1493) et une Motion (M Occupons l’inoccupé) déposée au Conseil Municipal de la Ville, les Vert.e.s demandent d’évaluer la possibilité de mettre en place un tel dispositif.

Si l’on peut imaginer qu’il n’est pas aisé ou possible pour les propriétaires de bureaux de se lancer dans une reconversion complète vers du logement, notamment en raison de son caractère définitif, la reconversion temporaire présente un potentiel intéressant. En s’inspirant des initiatives développées par « Unity Cube », les Vert.e.s genevois.e.s ont développé un concept qui permettrait de monter des modules d’habitation dans des surfaces commerciales inoccupées.

Un tel projet, porté par une association, offrirait la possibilité d’utiliser ces surfaces inutilisées pour donner un toit et un espace à soi aux personnes sans-abris. La modularité de ces structures permettrait, en outre, d’adapter les structures aux caractéristiques des personnes accueillies (familles avec enfants, hommes, femmes, personnes toxico-dépendantes). La réversibilité, l’adaptabilité, la durabilité et les coûts relativement modestes faciliteraient la mise en place d’un projet soutenu par le Canton, la Ville et les milieux immobiliers. Dans leur motion déposée au Conseil Municipal de la Ville de Genève, les Vert.e.s propose qu’un projet pilote soit mis en place par la Ville, en collaboration avec les acteurs du secteur immobilier, afin d’évaluer la pertinence d’un tel dispositif.

Pour rappel, avant la crise, le Canton de Genève comptait entre 400 et 1000 sans-abris. La crise sanitaire est, malheureusement, venue encore accroître ce nombre. En parallèle, le territoire cantonal compte un nombre de plus en plus important de surfaces de bureaux vides. Les Vert.e.s viennent donc avec une solution inédite pour la mise en place de structure d’accueil d’urgence dans les surfaces de bureaux inoccupées.

Face au manque de places disponibles et adéquates, la problématique du sans-abrisme revient régulièrement dans l’actualité. Le dispositif, actuellement proposé en Ville de Genève et dans le Canton, ne permet pas d’y répondre de manière satisfaisante. L’accueil en sous-sol, si souvent décrié, n’est pas une solution acceptable, même pour de l’accueil d’urgence. D’autres solutions en surface donnent la possibilité d’effectuer un début d’accompagnement socio-sanitaire mais n’offrent pas des espaces de repos individuels et privatifs.

Le manque de locaux et de lieux disponibles est souvent annoncé comme empêchant la mise à disposition de meilleures conditions d’accueil pour les personnes sans-abris. Pourtant, le Canton de Genève comptait, avant la crise, plus 230’000 m2 de surface de bureaux vides. Or, avec la crise sanitaire, la demande pour ces surfaces de bureaux va encore baisser, laissant d’importantes surfaces inoccupées. Cette situation est d’autant plus dommageable pour un Canton urbain comme Genève où l’espace est rare.

Les Vert.e.s se réjouissent donc de proposer une solution innovante favorisant une utilisation rationnelle de l’espace, tout en permettant de répondre à une urgence sociale

Contacts

  • David Martin, député au Grand Conseil
  • Louise Trottet, conseillère municipale et vice-présidente des Vert.e.s genevois.e.s
  • Renaud Dupuis, co-responsable du groupe de travail Logement des Vert.e.s genevois.e.s
  • Pierre Eckert, chef de groupe des Vert.e.s au Grand Conseil