Par Isabelle Pasquier, députée Verte au Grand Conseil

Le 23 septembre, il faut un double oui clair aux deux initiatives alimentaires pour exprimer notre mécontentement face à la politique agricole actuelle. Il y a vingt ans, la Suisse était pionnière en liant payements directs et prestation écologiques. Mais depuis, le dogme a changé, notre ministre de l’économie est prêt à brader notre agriculture au nom de la libéralisation des marchés, à liquider la recherche agronomique publique au profit des lobbys de l’agro-industrie. Cette pression sur les prix se fait au dépend de la qualité des produits, de l’utilisation des ressources, de la biodiversité, de la fertilité des sols, des conditions de travail et de la survie de l’agriculture familiale.

Les deux initiatives, d’origine différente, ont une vision commune. Elles nous donnent l’occasion de prendre notre santé en main, d’améliorer la qualité de notre alimentation et l’accès aux aliments de la région, produits dans le respect de l’environnement et des animaux, en garantissant des conditions justes pour les familles paysannes et leurs employés. Leur approche est différente mais elles se complètent.

Si les textes concernent la politique fédérale, un bon résultat à Genève sera aussi un soutien profitable pour notre Conseiller d’Etat et nos Conseillers administratifs chargés de cette politique publique à l’échelle cantonale et communale. Nous comptons sur votre engagement.