Alors que l’Etat s’engage à atteindre un taux de recyclage de 50% des déchets urbains fin 2017, la réalité genevoise souffre encore de nombreuses lacunes en matière de tri. Aujourd’hui, on constate une très forte disparité d’accès aux facilités de recyclage d’une commune à l’autre, tant pour les entreprises que pour les particuliers. Les Verts s’engagent pour que de véritables déchèteries soient accessibles à tout-un-chacun au plus vite et à une distance raisonnable, ainsi que pour répandre sur l’ensemble du canton la levée du compost de cuisine et du papier. 

Le Conseil d’Etat a sonné le glas de la levée gratuite des déchets d’entreprises d’ici 2016. Il vise par ailleurs le recyclage du 70% des déchets d’entreprises d’ici 2017. Les Verts saluent ces décisions justes et ambitieuses. Elles ne doivent cependant pas péjorer l’activité de nos petites entreprises : il est primordial de maintenir un système de levée des déchets unique et coordonné, dans lequel les petites et moyennes entreprises (PME) restent intégrées.

Les Verts genevois proposent donc par voie de motion (la motion no 2271) plusieurs mesures, dont notamment la possibilité pour les entreprises d’acheter des sacs-poubelles spécifiques auprès de leurs communes. Le prix de vente couvrira la gestion des déchets (levées et éliminations, informations et sensibilisation) et l’accès aux déchetteries communales de quartier. Ainsi, les entreprises genevoises pourront se maintenir dans un système simple de levée des déchets. Ces mesures préviendront l’apparition de levées des déchets parallèles pour les entreprises et les habitations, ce qui augmenterait les nuisances sonores, la pollution de l’air ainsi que l’encombrement des voiries et des immeubles. En effet, 29’402 très petites entreprises (79% du tissu économique genevois) sont dénombrées à Genève, autant d’adresses qui nécessitent une levée des déchets. Assurer l’accès aux déchetteries encouragera par ailleurs nos entreprises à faire le tri. La mise en place d’un contrat de levée contre une rétribution forfaitaire au volume pour les entreprises de taille relative est aussi envisagée, ainsi que l’extension des contrats de levées au ramassage du papier. Outre ces propositions, il est indispensable que les « bonnes pratiques » actuellement en développement dans certaines communes inspirent les autorités, en vue d’améliorer le système actuel.

Aujourd’hui, la levée des déchets se fait de manière très disparate selon les communes. Certaines communes montrent l’exemple. C’est le cas notamment d’Onex qui, en plus de disposer d’un réseau de points de tri performant, a mis en place un système remarquable de collecte des encombrants : débarras à cheval, recyclerie et surtout déchèterie mobile qui lui a valu de recevoir la première Distinction cantonale du développement durable. Par ailleurs, plusieurs communes proposent aux entreprises une tarification de la levée des déchets afin d’inciter celles-ci au tri. Pour les PME, cette tarification se fait généralement de manière forfaitaire. Elle permet d’appliquer le principe du pollueur-payeur tout en maintenant les entreprises dans un système intégrer de gestion des déchets.

Ces « bonnes pratiques mises en place notamment à Carouge et à Onex ne sont malheureusement pas suivies partout. Dans d’autres communes la gestion des déchets présente des déficits criants. A Versoix, par exemple, il n’existe ni ramassage, ni collecte du composte de cuisine et le papier n’est pas ramassé non plus. Ces exemples contradictoires illustrent l’importance de la volonté politique, notamment au niveau des exécutifs communaux. Dans la mise en place du tri et du recyclage, les communes ont un rôle essentiel. Elles se doivent de jouer un rôle proactif en la matière.

Contacts

Boris Calame, député, 079 242 21 70

Ruth Bänziger, Conseillère administrative à Onex, 076 364 17 60

Nicolas Walder, Conseiller administrative à Carouge, 079 550 05 13

John Kummer, Conseiller municipal à Versoix, 076 616 29 66