Par Louise Trottet et Leo Peterschmitt, député-e-s au Grand Conseil

La crise climatique est une crise de la santé

Les conséquences de la dégradation de l’environnement sont une menace pour la santé humaine. Fragilisation des chaînes d’approvisionnement alimentaires, la hausse des événements climatiques extrêmes, l’augmentation des risques de pandémie, etc.: les effets sur la santé humaine sont indéniables, en aggravation même, et doivent nous alerter. Notre système de santé, qui doit y répondre, est aussi impacté par la pression toujours plus forte que nous exerçons sur l’environnement puisque sa capacité à prendre en charge est dépendante de nombreux facteurs liés à l’environnement.

Redéfinir notre approche de la santé est impératif 

Le système de soins dans son ensemble ne contribue qu’entre 10 et 20% à notre état de santé global et pourtant il monopolise l’immense majorité des dépenses et activités liées à la santé. C’est une approche centrée sur le curatif, délaissant la prévention et la promotion de la santé. La crise que traverse ce système devrait nous alerter: il est certes efficace, mais il est cher, vulnérable, injuste envers le global south et inadapté face aux grands enjeux du 21ème siècle.

Alors on fait quoi ? Comme toujours, une politique de santé verte !

Les Vert-e-s défendent une politique de la santé solidaire et durable, centrée sur la prévention et la promotion de la santé, en complément et en soutien d’une politique climatique, environnementale et sociale efficace.

Au Grand Conseil, nous déposerons tout prochainement un projet de loi pour que l’État prenne plusieurs mesures phares. Pour créer des conditions de vie qui préviennent ou limitent les atteintes à la santé et leurs conséquences. Pour renforcer la prévention et la promotion de la santé, pour que celle-ci deviennent la colonne vertébrale de notre approche en santé. Pour accompagner les projets législatifs ayant un impact négatif sur la santé par une évaluation de leurs impacts potentiels sur la santé. Pour garantir la protection des travailleur-euse-s face aux conditions climatiques extrêmes. Et enfin pour prendre en compte, dans sa politique de prévention et promotion de la santé, les indicateurs suivants:

  • les limites planétaires comme facteurs déterminants de la santé
  • l’exposition aux perturbateurs endocriniens
  • les co-bénéfices santé/environnement (actions et comportements bénéfiques à la fois à la santé et à l’environnement)

Les Vert-e-s veulent donc faire un lien clair entre la protection de l’environnement et la protection de la santé. Avec une politique de santé verte, la prévention et la promotion de la santé peuvent réduire, à terme, les coûts de la santé !