Dès le dépôt du budget 2016 par le Conseil d’Etat, les Verts ont émis les plus grandes réserves sur son contenu, ainsi que sur les mesures qui l’accompagnaient.

Dans le budget lui-même, nous nous opposions aux éléments suivants:

– les coupes linéaires (et donc aveugles) touchant de nombreuses associations déjà lourdement mises à contribution depuis plusieurs années ;

– la politique publique de protection de l’environnement qui se voyait amputée d’une partie de ses moyens ;

– pour la mobilité, les transports publics ne se voyaient pas octroyer les moyens nécessaires à un développement de l’offre mais devaient au contraire continuer à se serrer la ceinture (avec pour seule perspective annoncée par le Conseil d’Etat une hausse éventuelle des tarifs en décembre 2016), tandis que des postes étaient créés pour travailler sur le projet de traversée du lac, ni actuel, ni certain, puisqu’une initiative est encore en suspens

– les mesures d’économie « faciles » faites sur le dos de la fonction publique: suspension de l’annuité, engagement du nouveau personnel avec deux annuités de moins, etc.

Par ailleurs, le Conseil d’Etat annonçait vouloir augmenter le temps de travail des fonctionnaires à 42h par semaine et se fixait un objectif de diminution de 5% des charges de personnel d’ici 2018.

Les légers efforts consentis par le gouvernement allant dans le sens de l’obtention de nouvelles recettes, via deux projets de lois fiscaux (plafonnement de la déduction des primes d’assurance-maladie et déduction des frais de transport) ont en outre été rapidement balayé pour l’un et fortement modifié pour l’autre en commission fiscale par une majorité composée de l’Entente et du MCG.

Dès lors, et vu l’absence de volonté de dialoguer du Conseil d’Etat, tant avec la fonction publique qu’avec les partis de l’Alternative, les Verts ont refusé l’entrée en matière sur le projet de budget, considérant que des négociations entre le patron (le gouvernement) et les employés de l’Etat étaient une prémisse indispensable à un débat budgétaire constructif.

Ils espèrent vivement que ce signal fort envoyé par la commission des finances, venant s’ajouter au mouvement de grève de la fonction publique d’une ampleur sans précédent récent, incitera le Conseil d’Etat à ouvrir des négociations larges afin de trouver des solutions concertées, seules à même de nous permettre de relever les défis financiers auxquels nous allons être confrontés dans les années à venir.

Contact :

Emilie Flamand-Lew, Députée et commissaire aux finances, 076 575 91 03