Les Verts genevois et plusieurs sections communales, dont la Ville de Genève, ont répondu à la consultation fédérale, récemment lancée sur les centrales nucléaires. Les Verts dénoncent les dangers qu’entraîneraient les modifications proposées par le Conseil fédéral et rappellent que la population suisse s’est exprimée clairement en faveur de la « Stratégie énergétique 2050 » en juin dernier. Du reste, les Genevoises et les Genevois, en novembre 2016, acceptaient l’initiative « Pour la sortie du nucléaire » à plus de 60%.

Les autorités fédérales viennent en effet de mettre en consultation un projet de révision partielle de plusieurs ordonnances en lien avec l’énergie nucléaire et les risques qui lui sont liés. Cette révision prévoit notamment une baisse des exigences sécuritaires pour les centrales, entraînant une prolongation de leur durée d’exploitation, ainsi qu’une augmentation d’un facteur 100 de la dose de radiations admissible pour les accidents fréquents et rares, exposant la population à des risques radiologiques insensés. Cette révision intervient, par ailleurs, au moment-même où le réacteur I de la centrale de Beznau, la plus vieille du monde encore en activité, vient d’être remis en route après trois ans d’arrêt.

Dénis de la volonté populaire

Cette révision des ordonnances dans le domaine du nucléaire est inacceptable! Elle vise à abaisser les règles sécuritaires pour exploiter toujours plus longtemps nos vieilles centrales, malgré le risque grave qu’elles font peser sur la population suisse, tant sanitaire, qu’environnemental et financier. Les Verts genevois condamnent la soumission du Conseil fédéral aux lobbies nucléaires et rappellent que l’énergie nucléaire est dépassée, onéreuse et surtout dangereuse. La question nucléaire a été largement tranchée en Suisse : à plusieurs reprises la population suisse s’est exprimée contre l’énergie nucléaire. En juin dernier la « Stratégie énergétique 2050 » passait haut la main et quelques mois plus tôt, les Genevoises et Genevois plébiscitaient l’initiative « Pour la sortie du nucléaire » avec un taux d’acceptation de 60%.

La tradition genevoise anti-nucléaire

Par ailleurs, suite à la catastrophe de Tchernobyl en 1986, la population genevoise avait accepté en votation populaire un article constitutionnel exigeant l’interdiction d’installations nucléaires et de dépôts de déchets nucléaires sur le territoire. Les autorités cantonales avaient donc fait le pari gagnant de se tourner vers les énergies renouvelables. Sous l’impulsion des Conseillers d’Etat verts Robert Cramer et actuellement Antonio Hodgers, l’approvisionnement électrique genevois est certifié 0% nucléaire depuis 2005 et les Services Industriels de Genève (SIG) fournissent depuis une année du courant 100% renouvelable et d’origine suisse. Une société sans nucléaire est donc possible !

Rejet intégral de la révision fédérale

Les Verts genevois, ainsi que les sections de la Ville de Genève, de Carouge, Vernier, Meyrin, Lancy, Versoix, Grand-Saconnex et Plan-les-Ouates ont pris position contre cette révision fédérale. D’autres sections vertes devraient également emboîter le pas. Les Verts rejettent intégralement ce projet et demandent au Conseil fédéral de renoncer à la modification prévue des ordonnances. En parallèle, les Verts poursuivront leur engagement en faveur d’une société sans nucléaire en développant massivement les énergies renouvelables et en réduisant la consommation énergétique, deux éléments essentiels pour assurer une transition énergétique durable. 

Contacts 

Nicolas Walder, Président des Verts genevois, 079 550 05 13

Marjorie de Chastonay, Présidente des Verts Ville de Genève, Candidate au Conseil d’Etat, 077 415 33 50