Les sondages Tamedia et SSR de ce mercredi traduisent une baisse dans les soutiens à l’initiative ‘Stop mitage’. Cette baisse n’est pas une surprise et elle n’entache en rien la détermination des membres du comité genevois « OUI à Stop mitage » à poursuivre leur campagne en faveur d’un habitat cohérent et durable.

A Genève, les bonnes habitudes ont été prises très tôt en raison de l’exiguïté du territoire. Le Canton a en effet mis sur pied une politique parcimonieuse dans l’utilisation de ses sols, appliquant de facto la philosophie de l’initiative ‘Stop mitage’. Cet équilibre entre zone bâtie, zone agricole et zone naturelle va peu à peu être définitif, la Confédération demandant de conserver un seuil minimal de 8’400 hectares de terres agricoles. Cette configuration, n’en déplaise aux opposant-e-s, n’entache en rien ni le dynamisme ni l’attractivité du canton.

‘Stop mitage’ demande d’utiliser les réserves existantes avant d’aller grignoter sur les terres agricoles. Et à Genève, ces réserves existent : 200 000 m2 de bureaux étaient inoccupés en 2018. Ce potentiel doit être mis à profit afin d’accroître la possibilité de logements. La reconversion de zones industrielles est également un chemin à suivre. L’espace Praille Acacias Vernets (PAV) en est le parfait exemple : c’est tout un nouveau quartier qui voit le jouren plein centre-ville, là où se tenait la plus vaste et ancienne zone industrielle du canton. Le développement des éco-quartiers permet également de répondre à la demande. Modulable,accessible, financièrement abordable et peu énergivore, ce nouveau type d’habitat est une voie d’avenir : 1’000 logements en coopératives seront créés à l’horizon 2025.

Un équilibre doit être trouvé entre les activités humaines et le respect de la faune et de la flore. Pour rappel, les campagnes suisses ont perdu 40% de leurs oiseaux. L’aménagement du territoire participe à la qualité de vie et au dynamisme d’un canton. Genève a su ouvrir la voie ; la Suisse doit prendre ce chemin en votant OUI à ‘Stop mitage’ le 10 février.

Contacts :

  • Valentin Dujoux, co-président des JVGe et co-responsable du comité genevois
  • Sophie Desbiolles, co-présidente des JVGe et co-responsable du comité genevois
  • Olivia Spahni, Secrétaire générale de Pro Natura Genève
  • René Longet, Expert en développement durable