Par Matthias Erhardt, candidat au CM Ville de Genève et co-président de la Fédération genevoise des associations LGBT

Le 9 février, nous allons voter sur l’extension de la norme pénale antiracisme à l’orientation sexuelle. Cette modification du Code pénal, adoptée à une large majorité par le Parlement en décembre 2018, vise à mieux protéger les personnes lesbiennes, gays et bis (LGB) contre la haine et la discrimination.

Pour le moment, l’affaire paraît bien partie : La réforme est soutenue par une large coalition de partis politiques. En effet, seuls l’UDC, le PEV et l’UDF s’y opposent. Par ailleurs, les derniers sondages publiés indiquent un soutien à 65 %.

Mais attention aux sondages ! Premièrement, rappelons-nous le souvenir douloureux du 9 février 2014 quand l’initiative de l’UDC contre l’immigration de masse a été acceptée, contre toute attente. Et deuxièmement, un simple « oui » le 9 février 2020 ne suffit pas. Pour la première fois depuis le vote sur le partenariat enregistré en 2005, le peuple se prononcera sur une législation spécifiquement LGB. Et ceci à un moment où beaucoup de questions concernant les personnes LGBTIQ occupent le législateur : facilitation du changement d’état civil pour les personnes trans*, mariage égalitaire, recensement systématique des crimes de haine, droit d’asile, mutilation des personnes intersexuées, etc.

Sans doute, le courage politique du Parlement dépendra-t-il de l’ampleur du « oui ». Créons donc une vague arc-en-ciel le 9 février !