A quelques jours de la votation du 25 novembre, Stopexclusion et les Verts genevois ont organisé une action géante, pour inciter la population à voter contre l’initiative anti-droits humains de l’UDC. Les passant.e.s étaient invité.e.s par des échassier.ère.s à apposer leur signature sur un livre géant, confirmant leur vote contre cette initiative néfaste. A travers cette action symbolique, l’initiative de l’UDC est mise sous la loupe et ses travers sont pointés du doigt.

Pour rappel, l’initiative de l’UDC veut instaurer la primauté du droit suisse sur le droit international et obliger nos autorités à adapter les traités internationaux, le cas échéant à les dénoncer, s’ils entrent en contradiction avec la Constitution fédérale. Cette initiative menace tous les traités internationaux et a notamment pour objectif de dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Cette convention, qui se réfère à la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée par l’ONU en 1948, a pour objectif de protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales (par exemple le droit à la vie, l’interdiction de la torture, le droit à un procès équitable, le droit à la vie privée et familiale, le droit à la liberté d’expression, etc.). Les habitant-e-s des 47 Etats membres peuvent saisir la CEDH quand toutes les instances nationales ont été épuisées.

Cette initiative ne vise pas à combattre les prétendus « juges étrangers » – un titre mensonger puisque notre pays est représenté par deux juges suisses au sein de la CEDH – mais à s’attaquer aux principes de l’Etat de droit et au troisième pouvoir qu’est le système judiciaire. En s’attaquant à la CEDH qui protège les citoyens contre les abus de leurs Etats, l’UDC veut invalider la protection des procédures et des minorités afin d’ouvrir la voie à la dictature de la majorité. Si l’initiative venait à être acceptée, la protection des droits humains en Suisse et la crédibilité de notre pays en seraient profondément ébranlées, tout comme notre canton qui perdrait toute légitimité pour accueillir la Genève internationale.

Renforcer les droits fondamentaux tels que le principe de proportionnalité, la protection des minorités et les droits humains fait partie de l’ADN de toutes les forces progressistes et nous nous engagerons à combattre fermement cette initiative catastrophique pour notre pays.  

Contacts 

Nicolas Walder, Président des Verts genevois, 079 550 05 13